L’adage selon lequel les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures est tout à fait imputable à cette suite produite à la va-vite et qui s’avère totalement inutile, voire pire, elle décrédibilise un film original plutôt sympa et d’honnête facture. « Happy Birthdead » utilisait en effet avec malice le principe de la boucle temporelle pour le mêler au slasher de type « Scream ». A défaut de réels frissons, le concept était plutôt bien optimisé et le contexte du campus était de bon aloi pour un résultat jubilatoire. De plus, les notes d’humour frappaient juste et l’abattage de Jessica Rothe était irrésistible. C’est d’ailleurs, les deux seules bonnes choses qui restent dans cette suite : quelques bons gags car l’ensemble est encore plus orienté vers la comédie (mais aussi beaucoup qui tombent à plat) et notre jeune actrice toujours aussi survoltée et motivée qui obtient tous les suffrages. On peut ajouter que le premier quart d’heure se révèle plutôt convaincant, content que nous sommes de retrouver cette joyeuse bande d’étudiants pris dans ce cauchemar. Mais alors par la suite ça se gâte sacrément jusqu’à l’écœurement.
Mais honnêtement, même si les scénaristes ont voulu à raison éviter la redite en passant du slasher (qui reste en arrière-plan ici) à la science-fiction avec dimensions parallèles, c’est complètement raté et surtout ça n’a vraiment ni queue ni tête. Quand bien même ce genre permet beaucoup de possibilités, infinies même lorsqu’il s’agit de multivers, on ne peut pas tout laisser passer. Et le grand n’importe quoi qu’on nous propose dans cette séquelle est intolérable. C’est tellement bourré d’invraisemblances, de facilités de scénario, de raccourcis sans scrupules et d’incongruités, qu’on finit par complètement décrocher de ce qui pourrait arriver dans « Happy Birthdead 2 You ». D’ailleurs on n’y comprend plus rien, si vraiment il y a quelque chose à comprendre dans cette choucroute de genres et de théories fumeuses. Alors à part rire à un ou deux gags, on finit par carrément s’ennuyer et attendre la fin de ce cauchemar que vit l’héroïne (et le spectateur) avec impatience. Et comme pour masquer la vacuité et la bêtise de ce qu’on nous sert, tout cela se passe à rythme effréné confondant vitesse et précipitation. Cette suite en devient complètement hystérique et tente même une dose d’émotion qui vire totalement au ridicule bien sûr. Quand les lumières se rallument et que la scène post-générique nous ouvre la possibilité d’une nouvelle suite, on préfère fuir la salle ! Vraiment dommage d’avoir saboté en dépit du bon sens une série B originale plutôt sympa.
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