Superbe techniquement, c'est indéniable : les éléphants de mer sont d'une texture sans égale, presque réelle ; les scènes associant dessin et réalité sont bluffantes, on ne sait plus où commence le dessin ni où il s'arrête.
Et de ce fait, il devient difficilement compréhensible que l'on ait investi autant d'argent et d'efforts (je le répète c'est de toute beauté sur le plan technique), que l'on est pris un cinéaste chevronné tel que Miller, pour produire un film d'une vacuité intersidérale, une merde aussi massive. Depuis Evan Almighty je n'avais pas vu scène d'un aussi incroyable crétinisme. La fin dépasse les limites acceptables de l'angélisme le plus innocent. Coupable!
Très rapidement, on sait à peu près tout du film de ce qu'il va arriver une heure ou deux plus tard. Cousu de fil blanc, la trame s'efforce de ne surtout pas franchir les bords de l'imagination, comme si l'on s'était ingénié à ne pas créer quelque chose d'original, comme si l'invention était interdite du cahier des charges. La trame suit un long, trèèès long fleuve tranquille, tellement qu'on s'emmerde à mourir comme c'est pas permis sur un film de divertissement.
J'éprouve de la peine à constater que des gens puissent prendre les enfants pour des cons. Ce film est là pour rappeller que l'incompétence et la malhonnêteté ne sont pas seulement l'apanage du politique, l'industrie cinématographique peut donc nous pondre des films aussi imbéciles, avec un scénario lobotomisé. Les effets spéciaux, les prouesses techniques servent alors de poudre aux yeux, de feux d'artifices technologiques pour masquer le vide, le néant créatif. Triste.
Quoiqu'il en soit, voilà un dvd, qui même en promo, me donne le sentiment de mettre fait sodomiser le porte-monnaie. A vendre, vite!