Haraha, mais quel noob !
Moi qui me faisais un réel plaisir d'élargir un peu plus ma culture ciné en matant le Harakiri de Kobayashi, ben j'ai un peu déchanté en comprenant que c'était le remake que j'avais téléchargé dans un coin de ma machine...
Alors c'est clair que lorsque le nom de Takashi Miike s'est affiché au générique, j'ai eu un petit doute, mais bon, pas de quoi paniquer après un repas légèrement arrosé... Mais "Wow, sacrée photographie couleur pour les années 60 !" que j'me suis dit dans la foulée. Et c'est vrai que c'est magnifique, même aujourd'hui. "Et en plus les acteurs nippons sont sobres !" Plus aucun doute, me suis planté...
Du coup bah, c'est l'avis d'un oeil neuf de noob sur ce remake que j'ai l'honneur de proposer ci-dessous...
Nan, je reviens là-dessus, mais la photographie, les décors, les costumes, les cadrages, les couleurs et même la musique - très sobre - m'ont carrément scotché. C'est sublime. L'atmosphère qui se dégage au début du film fascine jusqu'à sa première scène tragique, qui m'a pour le moins remué les tripes... C'est terrible, tellement cruel et tellement bien joué ! Mais vous connaissez déjà l'histoire, très certainement.
Toutefois, le coeur de ce drame, s'il est toujours aussi esthétique, souffre quand même d'une réelle lenteur. C'est pas qu'ils ne sont pas intéressants, bien au contraire, le quotidien et l'histoire du couple "maudit", de leur enfant et de son grand-père maternel, mais voilà quoi, ça traîne sérieusement en longueur et en inaction...
Par contre, une fois la tragédie consommée, ça repart de plus belle pour une explication entre un homme et un système, celui des clans. Et sur le fond, ça devient passionnant toutes ces histoires d'honneur, d'argent, de pitié, de vie et de mort. J'ai adoré. D'autant plus que la neige s'invite pour nous offrir une fois de plus des images fabuleuses, d'une poésie absolue, et ce jusqu'à la bataille finale - certes peu crédible - où l'acteur principal, Ebizô Ichikawa, mettra tout le monde d'accord tant par son jeu que par cette réplique ultime et mémorable : "Je voulais juste revoir le printemps !"
Un remake de grande classe donc, qui me fait penser que ma confusion initiale doit être une bonne chose étant donné que mon envie de voir le classique de Masaki Kobayashi s'est encore accrue. Mais j'attendrai un peu, histoire d'oublier en partie celui-ci pour ne pas être trop influencé.
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Edit : voilà, c'est fait, j'ai vu celui que je voulais voir. Et je peux effectivement comprendre les détracteurs de ce remake étant donné le peu d'évolutions apportées par Miike. C'est quasiment le même mais en couleur...
Du coup, bah, vu que j'ai adoré celui de 1962, je ne vois plus trop non plus l'intérêt de ce remake. Mais je ne peux pas non plus nier la virtuosité esthétique du gars ; si bien que je ne baisse ma note que d'1 point, la portant à 7/10. :)