Sorti de nulle part, un magicien sauve un enfant condamné par une leucémie. Pour ses parents, dont un père accaparé par ses fonctions politiques, ceux-ci se demandent qui est cet homme et pourquoi reste-il en permanence avec eux.
Harlequin est à classer dans le registre du cinéma fantastique australien, et je dois même dire opaque, car à la fin du film, il reste encore pas mal de mystères sur ce personnage, joué par Robert Powell, qui va être comme un guérisseur pour ce petit garçon, mais aussi comme un mentor. D'ailleurs, je trouve que c'est une très bonne idée d'en faire un personnage insaisissable, autant que ses tours de magie, au visage énigmatique, et qui le restera au bout du compte jusqu'à la conclusion. Robert Powell assure le spectacle en en faisant le moins possible, il joue parfois avec son regard, mais j'ai été perturbé par David Hemmings, qu'on a connu dans Blow Up, car ici, dans son personnage de sénateur, il a la tête de Donald Trump !
Trêve d'humour, le film est très efficace, porté par l'excellente musique de Brian May, et par les quelques effets spéciaux qu'on voit, même si c'est clairement de la superposition d'image pour suggérer des objets qui flottent. Le réalisateur Simon Wincer, plus connu pour avoir réalisé Sauvez Willy, a réalisé là un très bon film qui a le bon goût, comme un magicien, de garder ses secrets...