J'adore le cinéma indé américain mais il faut avouer qu'on nous propose toujours un peu la même chose.
Ce n'est pas forcement un défaut, mais une fois de temps en temps voir un film qui ne ressemble à aucun autre ça fait du bien.
Harmony & Me pourtant avait tout pour ressembler aux films "mumblecore" sur le papier. C'est réalisé par Bob Byington qui à joué dans les très bons Beeswax de Andrew Bujalski et The Color Wheel d’Alex Ross Perry. Le premier rôle c'est le chanteur de bishop allen, justin rice, déjà vu chez Bujalski et Swanberg.
Mais comme je l'ai dit ça ne ressemble à rien de tout ça. Le manque de moyens est vite oublié grâce à la succession des situations toutes plus drôles les unes que les autres. Tout s'enchaine sans grande cohérence mais ça fait mouche à chaque fois. Au fond ce n'est qu'une excuse pour faire du beau cinéma où l'absurde des relations humaines est surligné à chaque scène.
On suit donc Harmony qui essaye de se remettre d'une séparation difficile à cause d'une femme qui n'a pas encore terminé de lui briser le cœur, qui y travaille toujours.
Il essaye d'améliorer sa main gauche au piano, il va au boulot, au mariage de son frère. Il rencontre des gens. Quoi qu'il fasse il tombe sur son ex. Tout va très vite, une situation absurde laisse place à une autre situation absurde.
Justin Rice est parfait dans son rôle, un personnage naïf et sarcastique n'hésitant pas à mettre ses dons de musiciens au service du film. Je partage l'étonnement du réalisateur qu'il n'ait pas connu de carrière Jason Schwartzmanesque.
Mais si Harmony & Me est une réussite c'est aussi grâce aux personnages secondaires (Pour n'en citer que deux : Alex Karpovsky et Kevin Corrigan deux des plus drôles acteurs du ciné indé américain) qui permettent au film de se renouveler sans cesse et de ne jamais tourner en rond.

Un petit bijou de film fauché, qui prouve qu'il est possible de faire beaucoup avec peu. Un film qui ose et une grosse claque donc. Merci bob byington de te bouger le cul pour proposer enfin quelque chose de différent.
Ned
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le 15 mars 2013

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Ned

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