Allen n'est pas du tout déconstruit dans ce film décousu, où il virevolte d'une idée l'autre, d'un psy à l'autre, d'un amour l'autre, mais sans rien poursuivre d'autre qu'une "overdose de moi". Dans cette déprime très complaisante, il ne se montre pas sous son meilleur jour, certes, mais, comme pour mieux excuser les excès qu'il démultiplie à l'écran. Ce qui transparaît ici, c'est surtout une grande génance à voir ce vieux monsieur s'auto-excuser à être un trouduc. On sauvera cette belle phrase : "la plus douce phrase du monde n'est pas je t'aime, mais c'est bénin !"