Après le refus de Mike Newell qui avait réalisé « Harry Potter et la Coupe de Feu » de réaliser le cinquième opus de la saga Harry Potter, il fallait trouver un autre réalisateur pour conduire le Poudlard Express jusqu'à la fin. Le job a été proposé à Jean-Pierre Jeunet, Guillermo Del Toro (encore) ou Matthew Vaughn qui refusèrent tous. A la surprise général la baguette est confiée à David Yates, un illustre inconnu. C'est J.K. Rowling elle-même qui aurait choisi Yates pour son habitude à réaliser des sagas sur le petit écran. Elle lui a même donner la permission de prendre toutes les libertés possible afin de faire de son libre, un film qu'elle pourrait aimer. Pour s'accompagner à la musique, Yates choisi Nicholas Hooper, lui aussi un inconnu, qui livre une bonne composition. C'est donc en 2007 que sort « Harry Potter et l'Ordre du Phénix ». Pour son premier Harry Potter, Yates se fait le plaisir de créer son propre portrait dans Poudlard et il y restera jusqu'à la conclusion de la saga.
Souvenez vous de la Coupe de Feu où ce qui a énervé le plus les fans sont tous les oublis du livre. Et bien là notre chère David Yates ne va pas avoir le choix. L'Ordre du Phénix est le livre le plus épais de la saga et il n'y a qu'un film pour tout raconter. Des choix vont devoir être fait et sur ce point Yates a fait les meilleurs choix possible. Exit l’hôpital de Sainte Mangouste, exit Dobby et exit le Quidditch. Et pourquoi le choix d'avoir laisser de côté ses arcs sont ils une bonne idée ? Direction le spoiler.
Vous n'êtes pas sans savoir que Sirius Black meurt à la fin du film. Dans le long métrage Yates n'inclus pas Dobby, ni le Quidditch, soit deux choses qui donnent le sourire Harry Potter. Du coup dans le film la seule chose qui donne le sourire à Potter c'est Sirius ! Il est la seule chose positif dans la vie de Potter. Le fait qu'il perde la vie, fait encore plus mal à Potter et aux spectateurs.
Dans les bonnes choses on a aussi le retour des baguettes magiques et les chorégraphies qui vont avec lors des combats. Ça ajoute vraiment du cachet. Il y a le retour des cours de magie grâce à l'Armée de Dumbledore. Les élèves sont mis en avant, et même les seconds couteaux. On découvre une cohésion au sein de l'école entre élève qu'on avait jamais vu. Il n'y a pas tellement de mauvaise idée dans ce film, mais il faut avouer que tout est banal à l'image de la mise en scène (sauf les cours d'occlumancie). C'est ni très bon, ni mauvais.
Chez les acteurs on notera une amélioration du trio de tête et surtout de Daniel Radcliff (Harry Potter). Il doit jouer un personnage hanté par la mort de Cedric Diggory et il arrive très bien. Avant ses scènes il a eu rendez-vous avec un psychologue afin de bien comprendre son rôle et ça a aidé. Rupert Grint (Ron Weasley) toujours fidèle à lui-même. Et enfin Emma Watson (Hermione Granger) a faillé arrêter de jouer son personnage car elle n'arrivait pas à assumer tout l'engouement autour de son personnage. Heureusement qu'elle a continuée vu la hype autour d'elle. La meilleure de tout le film restera Imelda Staunton (Dolores Ombrage), un vrai bonbon.
David Yates prend les commandes, le fait bien, mais ne prend aucun risque. La seule originalité réside pendant les cours d'occlumancie avec de bonnes idées de mise en scène. Le reste est banale. Il s'agit du deuxième film le plus court de la saga. C'est une drôle de stat sachant que le roman qu'il adapte est le plus volumineux de la saga. M. Yates aurait pu ajouter quelques trucs ou même oser des choses. Mais il a sûrement fait ce qu'on lui a dit de faire. Attention à ne pas devenir planplan jusqu'à la fin...