La question ici posée est simple : comment justifier de la moyenne alors qu'Emma Watson n'est pas en robe de soirée descendant des escaliers ? La réponse est simple : difficile, très difficile. Pour sa première incursion dans le monde des baguettes magiques, des chiens à trois têtes et du fourchelangue, on ne peut pas dire que David Yates fasse une entrée remarquée et remarquable.
Si l'adaptation du matériau de base est tout autant (peut-être même moins) fidèle que pour le quatrième volet, ce film est tout de même d'une lenteur assez inqualifiable. En réalité, si, elle est tout à fait qualifiable : c'est une lenteur gargantuesque. Je vais prendre un exemple (ça devient une habitude, et puis c'est mon petit côté donneur de leçons à lunette qui ressort et j'aime bien ça) : les moments drôles du film sont par exemple lorsque Rusard cherche à choper les vilains petits garnements qui font les rebelles dans une salle qui change aussi vite de place que Michael Vendetta sort une ineptie insondable. Laissez-moi le résumer autrement : un des moments les plus fun du film, c'est un mec assis dans un couloir qui attend qu'une porte disparue réapparaisse, le tout en s'endormant alors qu'il mange un sandwich ! Bien évidemment tout n'est pas à jeter dans ce film : le passage avec les frères Weasley lors des examens est assez croustillant, Ombrage est horripilante au possible et enfin commence à poindre la complexité et l'importance de Severus Rogue. Le combat final est également assez épique, avec un bon petit déluge d'effets spéciaux qui vont bien. Sortie de ça... il reste un peu moins de deux heures de film, et c'est très long, deux heures de film au cours desquelles il ne se passe presque rien, où l'intrigue traîne des pieds.
Mais rassurez-vous, il y a des choses à sauver dans ces deux heures de film ! L'interprétation du petit Dany qui campe de manière plutôt réussie un Harry profondément torturé. Les implications du ministère dans les affaires de Poudlard ainsi que la manipulation journalistique (même si seulement mentionnée) donnent une certaine épaisseur et une relative maturité au récit.
Et puis la mort de Sirius, déjà profondément déchirante dans le livre, qui suscite toujours sa petite émotion. Tout comme le passage rétrospectif dans l'adolescence de Rogue d'ailleurs, montrant un peu de complexité dans le personnage de James Potter qui n'était jusqu'alors que le pauvre papa serviteur du bien absolu assassiné par le grand méchant.
Je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur ce cinquième opus qui n'est clairement pas le meilleur de la série et qui pour l'instant est de loin le plus lent de tous. Et dire que Yates a adapté tous les autres...
Pour avoir une idée de mon idée sur l'idée de l'idée de La Coupe de feu, c'est ici :
http://www.senscritique.com/film/Harry_Potter_et_la_Coupe_de_feu/critique/47683799
Et pour une idée plus générale des idées globales du sorciers à lunettes, c'est là :
http://www.senscritique.com/liste/Retrospective_de_mon_enfance_1_la_saga_Harry_Potter/950943