Premier volet que j’ai vu au cinéma, déjà en Vost la première fois, l’Ordre du Phoenix est un volet qui me parle déjà plus.
Autant prévenir de suite, le matériel de base est très conséquent, du haut de son millier de pages en édition Folio Junior (mon édition d’enfance). Du coup, l’adaptation par David Yates est imparfaite ne serait-ce que par sa durée.
La transition avec le précédent est plutôt bonne, avec la traditionnelle introduction à Little Whinging, et le comportement déplorable des Dursley. Très vite évidemment, le monde magique reprend le dessus au rythme d’une des meilleurs musiques de la saga, lors d’une scène au-dessus de la Tamise.
Comme l’avait été l’arrivée d’Harry au Terrier des Weasley, celle au 12, Square Grimmaud nous offre un aperçu digne de nos attentes. La découverte du ministère de la magie est aussi appréciable, avec une scène de procès sortie du livre. Pour cette adaptation-là, Yates a fait un boulot satisfaisant.
Au centre de l’intrigue, les interprètes jouant les élèves jouissent d’une bonne direction d’acteurs, et portent le film qui remet Poudlard au premier plan. Du côté des adultes, Imelda Staunton fait d’Ombrage la Margareth Thatcher que Rowling voulait nous faire voir. Pas mal de scènes avec elle sont bien menées.
Néanmoins, ce sera surtout les jumeaux Weasley et l’humour très présent qu’on retiendra, dont une scène d’anthologie à leur départ de l’école, servie par une très bonne partition. (Le film est majoritairement bien accompagné du côté de la musique)
Certes, la romance entre Harry et Cho fait toujours un peu artificielle. Mais alors que je loue l’adaptation de l’ordre du Phoenix, c’est paradoxalement là que le bât blesse. A force d’être très fidèle, le film ne peut dissimuler certaines scènes qui auraient été utiles, comme celles autour des examens par exemple, et on en remarque l’absence assez vite. Peut-être qu’il aurait fallu faire un meilleur choix et rallonger un peu le film ?
Afin de finir sur une note positive, parce que oui, j’aime bien ce film, la fin de ce volet dès l’arrivée au ministère est vraiment bien tournée, avec des scènes dantesques au ministère et un combat à la hauteur, bien qu’une scène additionnelle n’aurait pas été de trop pour illustrer le parcours des six amis dans les couloirs sinistres du département des mystères.
Bref, difficile de faire une critique ordonnée pour un film très dense, qui tantôt adapte très bien le livre, mais qui oublie d’une autre part quelques scènes ci et là qu’on aurait aimé voir à l’écran.