Bien que de nombreuses scènes voire de sous-intrigues aient été raccourcies (la coupe du monde de quidditch, l'histoire de Barty Croupton...) voire totalement supprimées (le début avec les Dursley, le retour de Dobby et l'arrivée de Winky, le lien entre les baguettes de Harry et Voldemort...), l'histoire principale est bien présente et incroyablement fidèle au bouquin originel créé par J.K. Rowling... Les images sont telles qu'on les avait imaginées ; Mike Newell nous prouve qu'il peut gérer un blockbuster et s'en sort parfaitement bien avec les nombreux effets visuels ici terriblement réussis. Les acteurs ont enfin mûri et nous montrent l'étendu de leur talent (en particulier Emma Watson).
Suivant d'assez près la ligne directrice nouvelle qu'avait proposé Alfonso Cuarón, à savoir un ton plus sombre et moins d'enfantillages, le réalisateur de Quatre mariages et un enterrement remet les costumes et les décors à leur place (petits détails que Cuarón avait modifiés), laissant également place à un humour plus noir et assez acerbe notamment grâce au génial Brendan Gleeson campant ici un professeur sarcastique du plus bel effet. En ce qui concerne la fameuse apparition de Voldemort, elle est hélas manquée en tout point : Ralph Fiennes est bien inquiétant mais souvent ridicule voire pathétique en méchant pour enfants malgré un très bon maquillage.
Scènes d'action grandiloquentes (la première étape avec le dragon est à couper le souffle), scénario plus passionnant, effets spéciaux omniprésents, décors de rêve, nouveaux personnages attachants... Ce quatrième volet poursuit la lignée des précédents films tout en ayant la lourde tache d'apporter les prémices des déboires de l'adolescence, inévitables et imminents. Détesté par beaucoup mais finalement très sous-estimé, Harry Potter et la Coupe de Feu arrive à sans peine à nous offrir un spectacle de qualité riche en rebondissements et en révélations.