Le Prince de sang-mêlé signe véritablement la rupture avec les opus précédents, en raison de son ton bien plus sombre mais aussi et surtout parce qu'il amène vraiment l'oeuvre vers sa toute fin. Les heures sombres sont là.
La véritable trouvaille de David Yates sur ce long-métrage, c'est de faire échos aux premiers films grâce à de nombreux détails. Signifiant la noirceur qui s'est petit à petit emparée de l'univers en même temps que la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres. Pourtant le film se permet aussi d'être plus léger par instants et arbore un ton plus comique voir même burlesque notamment avec le personnage d'Horace Slughorn, génialement interprété par Jim Broadbent.
Ainsi cette avant dernière aventure d'Harry Potter invite doucement le spectateur à se préparer à faire ses adieux à cet univers. On nous dévoile l'existence des horcruxes ce qui amorce implacablement les derniers segment de cette histoire. Si bien qu'au final Le Prince de sang-mêlé révèle avoir une importance capital. Curieusement le film ne semble pas être très apprécié du public, il est pourtant une bonne adaptation, meilleur que le cinquième volet. Notons également que le film prend son temps pour poser les grandes lignes de la fin de l'histoire, le rythme est plus calme ce qui ne veut pas pour autant dire que les scènes d'action sont molles, au contraire le film compense par une place offerte à l'émotion.
Les acteurs s’en sortent biens, ils sont dans leurs personnages et nous y sommes maintenant attachés. Helena Bonham-Carter est excellente en Bellatrix Lestrange.
Ce sixième volet est avant tout une oeuvre de transition comme l'était Le Prisonnier d'Azkaban. Arborant un ton résolument plus sombre subtilement mélangé aux ingrédients qui ont fait le sel de la saga, Le Prince de sang-mêlé se révèle être un film soigné et très convaincant