Harry Potter et le prince de sang-mêlé par Jeremy
Le type même de film qu'on regarde pour se faire mal parce qu'il ne pourra jamais être à la hauteur de nos attentes.
Harry Potter au cinéma, ça craint. Soyons clair : c'est un Burton ou un Gilliam qu'il aurait fallu pour poser les bases de la saga, pas un yes-man transparent comme Colombus. Seul Alfonso Cuaron a su à mes yeux tirer son épingle du jeu (le Prisonnier d'Azkaban).
Sur le Prince de Sang-mêlé, j'ai d'abord été bluffé par le sérieux et l'élégance de l'ensemble, accompagné d'une photo à couper le souffle. J'y ai cru.
Jusqu'à ce que je découvre l'arnaque : de la trame du bouquin, le scénar ne retient que les sempiternelles historiettes amoureuses des héros. Exit Snape - Rogue - Alan Rickman, pourtant essentiel à cet opus, exit le suspens autour de l'identité du Half Blood Prince (expédiée en 30 secondes à la fin)...
A l'image des autres films de la saga, c'est fouilli et vide, fade, simpliste, précipité, en somme joliment raté.