Oyez, oyez, apprentis réalisateurs, réjouissez-vous : Mick Garris est la preuve vivante que l'obstination paie, et qu'avec la foi on peut déplacer des montagnes. Comment expliquer autrement la carrière de ce tâcheron dénué de la moindre parcelle de talent, qui a réussi à saloper tous les bouquins de Stephen King que les prods ont eu l'inconscience de lui confier ?
Sac d'Os est resté en developpement hell pendant des années (Bruce Willis avait mis une option). C'était sûrement un signe. Il y a des adaptations ni faites ni à faire, et pour filmer correctement un écrivain au travail et rendre ça intéressant, il faut se lever tôt. Mais les cons, c'est bien connu, ça ose tout...
Voilà donc l'un des romans les plus populaires de King condensé en 3 heures avec grosso modo le budget de deux pubs pour lessive, et une ambition artistique qui frôle le zéro absolu.
On ne retrouve plus rien du roman dans ce festival de portes qui claquent, de flash(backs) narratifs moisis, de mauvais effets spéciaux, de choix tous plus malheureux les uns que les autres : Mike Noonan trop pince cul (quand il n'est pas bloqué sur un rire carnassier assez hallucinant et out of character pour qui a lu le roman), Mattie Devore est trop top model et pas assez girl next door, la gamine est trop âgée, les sabots de Mick Garris sont décidément trop gros même pour réussir une pauvre adaptation télé. Je ne veux plus qu'on prononce son putain de nom devant moi.
Pour les amateurs du roman il y a de quoi pleurer, pour les autres ça n'a strictement aucun intérêt.
T'as encore des doutes ? Et si je te dis qu'à la fin Pierce Brosnan se bat avec une pelle contre un arbre hanté qui le baffe à coups de branches ? tu situes ? t'as toujours envie ?
Je te laisse, je vais vomir.