A la sortie du film, c'est un énorme sentiment de gâchis qui m'est resté en travers, on privilégie les petites amourettes entre les personnages au profit des bribes du passé de Voldemort. Au moins cela permet de faire tourner un peu d'humour, mais il est clair que j'aurais préféré une ambiance un peu plus obscure et pesante. D'autant que certaines séquences sont plutôt sublimes, le mérite revenant surtout à la photographie du film, l'image et les couleurs ne sont plus les mêmes et donnent un ton plutôt accrocheur qui n'est pas désagréable à regarder. Donc voilà, cette photographie allié à une atmosphère pesante, cela aurait marché et aurait donné un ton inédit pour un film Harry Potter. Nous en sommes au sixième film, même si on est attaché aux personnages, on n'a pas le sentiment d'arriver presque à la fin, sans doute parce que la saga régresse au lieu de s'améliorer et que les enjeux restent flous. Pourquoi ? Parce qu'au fond on ne sait pas vraiment ce que veut Voldemort, tuer Harry Potter et après ? Gouverner le monde, mais il le gouverne déjà un peu à sa manière. Bref, voilà pourquoi des flash-back sur le personnage auraient été payant. Reste une émotion assez forte sur une scène. Harry Potter et le prince de sang-mêlé ressemble au calme avant la tempête, mais c'est beaucoup trop calme, un film un peu sacrifié qui paradoxalement est de toute beauté.