Mon Harry Potter préféré de la série.
L'intrigue est passionnante et compliquée sans devenir incompréhensible. On retrouve Harry, Ron et Hermione pour leur troisième année à Poudlard. Désormais âgés de 13 ans (même s'ils en paraîssent 15, soit l'âge des comédiens), les personnages commencent à s'affirmer sans pour devenir incipide pour autant (ce qui sera le cas dans le quatrième volet, avec une Hermione niaiseuse, un Harry empoté et un Ron désagréable).
Merci surtout à Alfonso Cuaron apporte quelque chose de magique (c'est drôle hein) à cet opus, et cela passe par une révision intense des décors (plus boisés, plus curvilignes, moins académiques), des costumes (neutres mais plus personnels, ce ne sont plus des uniformes) et de l'ambiance sonore (on préfère des musiques plus légères, la flûte s'ajoute à l'orchestre, les bruitages sont plus fins, plus concrets, comme le grincement du plancher).
Ce Harry Potter est aussi le plus facile à revoir car est comme hors du temps (toi-même tu sais Hermione) : Voldemort est absent du film, qui peut alors sortir du contexte de rivalité de la saga, il se démarque de ses deux prédécesseurs, car adopte un ton plus adulte, mais surtout de ses successeurs. En effet, les volets suivants adoptent une esthétique sombre, noir bleutée, à l'étalonnage très (trop) sévère et riche en effets visuels. Ici, le film préfère tirer les ficelles d'un trucage concret, au service d'un récit plus réel : la post-production n'empiète pas sur l’œil du réalisateur, qui saisit la beauté partout, même dans les recoins les plus ténébreux, sur lesquels il se tourne comme avec bienveillance. (OK, ce film me fait me sentir bien, désolé si je rougis bêtement, je vais m'arrêter ici !)
A voir, et revoir, mais pas trop souvent : faut laisser infuser pour que ça fasse effet !