Diviser un livre assez conséquent en plusieurs parties n’est pas toujours judicieux. Il reste toujours le risque de répartir le gros de l’action d’un côté, et de laisser dans l’autre un voyage interminable. Deviner maintenant si David Yates a pris ce risque…
Ce début de critique, je le fais alors même que je n’arrive plus à situer l’ordre des scènes que j’ai vu il y a trois heures, tant il y en a. Certaines sont même raccourcies, c’est dire ! Le départ des Dursley est ainsi bâclé, et on ne peut pas dire qu’il s’agissait de broutilles pour le scénario.
La rencontre avec Bill Weasley pose aussi problème. Du fait de l’absence d’une scène majeure dans le sixième volet, le tout est très vite expédié. Ce sera d’ailleurs la seule chose qui ira vite : le principal défaut de cette première partie, c’est qu’elle est longue, très longue.
Certes, la plupart des scènes proviennent du livre, mais puisqu’il s’agissait de choisir quels chapitres adapter, autant supprimer ce qui desservait l’histoire. Les passages dans les forêts (j’adore les forêts, enneigées qui plus est, là n’est pas le propos) jouent ainsi aux montagnes russes, entre intérêt et admiration devant la beauté du truc (Forêt de Dean à tout hasard) et ennui et exaspération (le reste). On sent une volonté d’illustrer la tension entre les protagonistes, mais quelque chose bloque.
En dehors de ça, le film nous offre quelques scènes sympas, des moments d’humour plus ou moins bienvenus, et on sent la fin approchée. Cela reste insuffisant pour considérer cette partie comme bonne à proprement parler…