Harry Potter et les reliques de la mort - 2ème partie par Zéro Janvier
Harry Potter et les reliques de ma mort, partie 2, le dernier épisode de la saga Harry Potter, est donc enfin arrivé sur nos écrans. Je l'attendais avec un mélange d'impatience et d'appréhension : l'impatience de voir sur grand écran le final spectaculaire de cette histoire, et la double appréhension d'être déçu et de devoir dire au revoir aux personnages qui nous ont accompagnés pendant de longues années.
J'ai découvert Harry Potter en 2000, lors de la sortie du quatrième tome. Je crois que c'est également à cette époque que le grand public français a commencé à se passionner pour les aventures du jeune sorcier. Je me souviens avoir dévoré les trois premiers romans en les trouvant plutôt sympathiques, et d'avoir été emballé par le quatrième et son surprenant dénouement qui allait tout changer. Le ton changeait et cette saga pour enfants et jeunes adolescents allait passer un cap.
Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1 était parfaitement à l'image de ce nouveau ton, très sombre, presque désespéré. Les chances de victoire face à Voldemort semblaient bien faibles. La deuxième partie, que j'ai vue ce matin, met en scène l'affrontement final entre Harry Potter et Voldemort ainsi qu'entre leurs alliés respectifs. La chasse aux trésors (aux horcruxe, pardon) continue pour le Harry, Hermione et Ron alors que l'étau se resserre autour des derniers fidèles de l'Ordre du Phoenix.
Après avoir été délaissée dans la première partie, Poudlard reprend sa place de choix dans le récit : c'est en effet entre les murs de l'école de sorcellerie que se déroule la bataille finale. C'est une école bouleversée que nous retrouvons, et sa transformation en champ de bataille, ou de ruines, au fil du film marquera à coup sûr les esprits. De façon générale, retrouver les lieux où Harry a débuté sa vie de sorcier fait partie de ce qui m'a le plus plus dans ce film, tout comme les retrouvailles – même pour trois secondes – avec quelques anciens personnages. Cela fait de ce dernier film un très bel hommage à l'ensemble de la saga, comme un album photo que l'on feuillette avec nostalgie.
Comme ses prédécesseurs, ce film ne manque pas de défauts. Daniel Radcliffe n'est toujours pas un grand acteur. La maladresse de Ron était drôle quand il avait onze ans, elle ne l'est plus à dix-sept ans. Emma Watson manque toujours de naturel. Certains dialogues sont involontairement drôles. Mais le film propose tout de même quelques scènes inoubliables : celle qui m'a le plus marqué est l'éveil des statues de Poudlard par le professeur McGonagall, que j'adorais déjà et que j'adore encore plus, et qui a droit à la réplique la plus drôle du film après avoir lancé ce sort. Je pourrais également citer : le récit des souvenirs de Rogue/Snape, le monologue de Neville lorsque la victoire de Voldemort semble acquise, et même l'épilogue qui m'a laissé une bien meilleure impression que dans le livre.
Dans les dernières minutes du film, j'ai été envahi par une drôle émotion. C'est tout de même une longue page qui tourne à la fin de ce film. Je crois que c'est – pour moi en tout cas – la première fois que nous suivons aussi longtemps les aventures de personnages qui nous sont devenus familiers. J'avais vingt-ans quand j'ai « rencontré » Harry Potter, j'en ai plus de trente au moment de lui dire au revoir. Quel parcours, quelle aventure !