Harry Potter et les reliques de la mort - 2ème partie par cloneweb
J'ai découvert Harry Potter quelque part autour de début 2001, quelques mois avant la sortie du premier film en salles. La Coupe de Feu était le dernier tome alors disponible en librairies et le jeune sorcier à la cicatrice en forme d'éclair commençait à faire parler de lui.
J'ai vite accroché à l'univers et ait commencé à dévorer les livres, lecture qui a fini par se faire en parallèle des films. Et quelque part, Harry Potter a accompagné dix ans de ma vie, avec ces parutions régulières en librairie et au cinéma. Ron et Hermione ont été des compagnons de route et je suis certain qu'ils l'ont été aussi pour bon nombre d'entre vous.
Alors quand une saga touche à sa fin, ça fait un pincement au cœur. C'est forcément un sentiment particulier. Ça l'est d'autant plus quand la dernière pierre à l'édifice, le dernier film, est une franche réussite.
La 2e partie des Reliques de la Mort est en effet une franche réussite, permettant de finir en beauté une saga globalement réussie. Chris Colombus, d'abord, avait fait un beau boulot de mise en image. Ses films avaient quelques soucis, notamment de rythme, mais l'univers de J.K Rowling était fidèlement retranscrit. Les réalisateurs qui l'ont suivi ont fait de bonnes choses (Alfonso Cuaron) et de moins bonnes (David Yates, pour le Prince de Sang-Mêlé) mais dans l'ensemble, les films Harry Potter sont tous plutôt réussis.
Après avoir donc été un peu hésitant, se créant un style en reprenant des choses dans les films précédents, David Yates signe ici sa meilleure réalisation. Harry Potter et les Reliques de la Mort est un film brillant, d'abord parce que le casting reste à la hauteur mais aussi parce que le réalisateur parvient à insuffler à sa réalisation des émotions presque inédites dans la série.
Le film à ce niveau est riche, beaucoup plus qu'il ne l'est d'ailleurs en scène d'action. Sombre, il serre souvent le coeur du spectateur. On rit peu. On pleure aussi. Parfois de tristesse, parfois de joie.
C'est aussi le premier des huit long-métrages à être moins bavard, et à offrir au spectateur des silences chargés, ceux où il suffit qu'un regard passe pour qu'on comprenne.
L'ensemble est aidé par Alexandre Desplats. Le compositeur français signe la meilleur bande originale depuis le travail de John Williams, étant au passage un des rares compositeurs de la franchise à comprendre que, pour que ça fonctionne, il fallait simplement s'inspirer du maitre.
Je vais pas trop en dire sur l'histoire pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas lu J.K Rowling mais sachez que la plupart des personnages y trouvent leur compte. A part quelques uns dont les rôles ont été réduits, comme Fleur Delacour -Clémence Poesy faisant ici de la figuration-, tout le monde a son petit moment. Et surtout Neuville.
Je regretterais cependant que Yates n'ait pas d'avantage montré la bataille du château, préférant se focaliser sur les héros. J'aurai sans doute apprécié quelque chose d'un petit peu plus épique, à la Seigneur des Anneaux.
Mais quoiqu'il en soit, je me répète, le film est une grande réussite et sans doute la meilleure conclusion que les films pouvaient espérer.
Alors évidemment, si vous n'aimez pas Harry Potter, si vous avez eu une adolescence malheureuse, si les derniers films vous insupportent et si vous ne pouvez pas saquer Emma Watson, ce n'est pas pour vous. Si vous êtes un ou une fan de la saga, il est bien probable que plusieurs scènes ainsi que la fin vous fassent pleurer dans le cinéma.
Voilà. C'est fini.
Dix ans après ma découverte de Harry Potter à l'Ecole des Sorciers, s'achève ici une belle et grande aventure.
Au revoir Harry. Et merci.
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