Lasse Hallström revient, après « Ma Vie de Chien », sur un fait réel touchant liant un chien et son maître. « Hatchi » (Hachiko de son vrai nom) traite donc de cette formidable complicité, au destin dramatique.
Metropolitan FilmExport en a donc fait l’acquisition pour installer son atmosphère occidentale. En effet, la première adaptation est née au pays du soleil levant en 1987. Cependant, à force de vouloir remanier un matériau de base, fébrile dans le projet, on se frotte évidemment à des complications techniques. Ici, le film étend au maximum son fil conducteur. Le postulat ne permet pas d’exploiter davantage sans dévier de l’âme du film…
Il faudra ainsi noter une forte présence à l’écran de Parker Wilson (Richard Gere) et de son Akita. On étudie alors délicatement l’évolution des deux personnages, étouffant toute subtilité dans la compréhension. La narration tout en rond et les dialogue également, si ce n’est pour dépeindre une situation pourtant évidente. La mise en scène interpellant les personnages secondaires comme la femme de Parker, sa fille ou ses nombreuses rencontres quotidiennes est superflue. On aura tout de même apprécier l’attention de faire la comparaison avec le parcours de la paire à travers le temps. Mais le corps de l’intrigue ne permet pas une bonne immersion dans l’aventure si intime que l’on aimerait partager.
La bande sonore aura néanmoins un écho positif sur la lecture de l’intrigue. La monotonie rime avec la routine dans un récit si spectaculaire. On le déchiffre avec patience dans cette partition si significative et évasive.
Malgré toutes ces observations pour le moins techniques, car la tendance Hollywoodienne reste une affaire à suivre, le film ne nous empêche pas de trouver notre lot d’émotions. Le bon point réside ici dans l’art de respecter l’animal. Le réalisateur a su lui rendre toute sa splendeur et sa spiritualité qui règne autour de cette race exceptionnelle. On se rend rapidement compte que la fidélité et la fierté sont acquises chez Hatchi, ce qui le rend plus touchant et attachant. Il est donc essentiel de prendre conscience de toutes les nuances que le récit a à offrir. Il ne faut pas tomber dans la cascade de larmes trop aisément. Il faut apprendre à acquérir son indépendance avant de se sociabiliser.