Tout juste délicieux et excellent, quasiment sans faute et d'une tendresse sans fin. Cependant, je vais commencer par relever les quelques imprécisions qui m'empêchent de mettre 10 au film. J'en vois deux : premièrement le jeu des acteurs qui est, certes loin d'être catastrophique, mais cependant un peu approximatif. Ca ne crève pas les yeux mais ça m'a quand même sorti du film à certains moment, donc il est important de le noter tout de même. En second lieu, je trouve la pseudo-romance lesbienne vraiment mal amenée et plutôt lourde, on ne sait pas trop ce que ça fait là, rien n'est fait pour émouvoir en ce sens, et cela arrive comme un cheveux sur la soupe.
Ceci étant dit, il est maintenant temps de couvrir Haut les cœurs ! d'éloges. Car il fait parti de ces films qui captent quelque chose d'infiniment vrai et d'universel. Il arrive à saisir ce petit moment dans lequel, entre stress et appréhension, on essaye de rassembler notre courage pour livrer nos sentiments à la personne que l'on aime. L'histoire d'un petit bonhomme, que tout pousse à devenir un caïd mais qui se retrouve le coeur plein de guimauve quand il regarde sa camarade de classe. Et puis j'ai trouvé ça pas mal que le film prenne la forme d'un huit clos dans un bus, ça permet l'apparition d'un petit stress, car ça rend la situation éphémère. La fille convoitée va descendre, il faut trouver la force d'agir avant que cela ne soit trop tard, et entre nous, qui n'a jamais vécu cette situation ? Le film joue sur des émotions que chacun connaît, touche à l'universel et ce malgré une réalisation simple et sans extravagance.
Bref, petit bonbon à consommer sans modération.