Par rapport à « Furia », le premier film d'Alexandre Aja, l’ambition de "Haute tension" est plus raisonnable puisqu’il s’agit ici d'un « simple » film d’horreur du genre slasher se déroulant le temps d’une nuit à la campagne. Raisonnable mais pas moins audacieux : il s’agit quand même d’un slasher en français avec des stars françaises (certes encore en devenir). Vingt ans plus tard, ce type de film relève toujours de l’anomalie dans le paysage du cinéma français, même si à l’époque on le pensait comme le début d’une « nouvelle vague » horrifique française qui n’est finalement pas (encore ?) advenue.
« Haute tension » est donc plus maitrisé que « Furia », même s’il comporte encore des outrances inutiles dans la représentation de la violence. S’il réussit à être vraiment inquiétant par moments, et comporte une légère dimension politique, le film n’en est pas pour autant réussi, à cause d’un twist final auquel je n’ai pas du tout adhéré. Au final, à l’image de son générique d’introduction très tape-à-l’œil, « Haute tension » se retrouve plombé par la volonté évidente du réalisateur d’étaler ses connaissances en matière de cinéma horrifique. Dommage pour le film mais tant mieux pour Alexandre Aja : c’est grâce à cette démonstration de force qu’il a fait décoller sa carrière.
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