Avec tout le respect que je vous doit je suis culturiste, pas coureur de 100 mètres !

Hier je suis allé m'acheter des DVD (ça faisait longtemps) et là je tombe sur un film que j'adore : Trémors 2. Bon OK c'est pas un chef d’œuvres mais je le trouve sympa et c'est toujours bien d'avoir un ou deux films de ce genre sous le coude pour une soirée DVD malbouffe.
Bref je rentre chez moi, tout content de mes achats que je m’empresse de déballer en gardant bien entendu mon petit trésor pour la fin.
Et là si vous avez déjà acheté des DVD d'occasion vous devez surement commencer à voir où je veux en venir pour avoir déjà vécu le traumatisme : le DVD dans le boitier ne correspond pas à la jaquette.

A la place il y avait... MOSCOW HEAT !!1

Personnellement le fait de devoir cacher un film dans la boîte d'un autre pour être sur que quelqu'un le regarde et d'écrire Heat 10 fois plus gros que Moscow sur la galette pour (mais cette interprétation n'implique que moi) attirer les fans myopes ou distraits de Michael Mann tendait à me dissuader de voir un film (bizarrement) mais la curiosité n'étant pas mon moindre défaut (et sous la pression du camarade zombiraptor qui me revaudra ça) j'ai fini par me laisser tenter.

En avant donc pour MOSCOW HEAT !


Résumé de la jaquette (trouvé sur le net du coup) :
A New York, une opération de saisie d'armes tourne au désastre. Durant le feu croisé, Roger Chambers (Michael York) un diplomate à la retraite, perd son fils unique Andrew (Adrian Paul), un agent de police infiltré.
Le collègue d'Andrew, Rudy Sousa (Robert Madrid) du département de police de New York veut venger ce crime.
Roger et Rudy s'embarquent alors dans une quête pour faire justice, mais les trafiquants d'armes ont pris la fuite vers la Russie.

A Moscou, un nouvel allié rejoint la cause de Roger, le capitaine Vlad (Alexander Nevsky) qui avec l'aide de Sasha (Joanna Paoula), un agent des services secrets, découvrent que les trafiquants sont sur le point de vendre une arme nucléaire à des terroristes.


Au début du film Duncan MacLeod ferraille sauvagement (et sans catogan) contre un vieil homme (un Michael York encore capable ouvrir les yeux) à grand renfort de galipettes (au passage je savais pas qu'on faisait autant de galipettes en escrime, comme quoi on en apprend tous les jours...).
A l'issu de cette courte intro (et au vu du rendu proche du téléfilm) pas de doute : Duncan est le héros. Lui et un pote moustachu se rendent ensuite dans un bâtiment en ruine pour trafiquer avec des trafiquants d'armes quand tout à coup des policiers sortent de tous les coins en tirant partout comme des gosses de 13 ans lâchés dans un Laserquest. Après que tous les figurants ait fait semblant de mourir deux ou trois fois Duncan affronte le chef des trafiquants avec un chargeur vide et est abattu d'un tir de lance-grenade dans le dos. Hahaha vous dites vous déjà : bien tenté mais tout le monde sait que Duncan est THE Highlander ! Il va se remettre sur pied en moins de deux pour retourner tataner du Popov !

Et ben non. Il est vraiment mort.

Comme son pote Moustache s'en est sorti et discute avec papa York on se dit alors que non, on est bête, en vrai c'est lui le héros ! Comme dans [nom d'un autre film où le héros venge son collègue mort dans les premières minutes du film et que j'ai sur le bout de la langue] !
Niet. A peine arrivé en Russie en compagnie de papa York bam : moustache finit à l'hosto.
Du coup il ne reste que papa York de (plus ou moins) valide et on est déjà presque à la moitié du film. Hahaha mais oui ! Comment a t'on pu être aussi bête : il est le seul personnage de l'introduction encore en vie : c'est forcément lui le héros.
Ben non. En fait c'est un Russe qui n'apparait qu'au bout de 20 minutes de film. Normal.

La suite est à l'avenant...



A voir pour :
La poker face la plus minable du cinéma (" Nous sommes touristes " *wink wink*), l'indic qui a " déjà vu cette tête là ", le graissage de patte le plus discret du monde, LA bouteille de vodka Parliament (qui, ayant servi pour tout le film permet de voir l'ordre dans lequel ont été tourné les scènes rien qu'en jetant un œil au niveau restant), l’hôtel aux verres dépareillés, le flic d'habitude habillé en treillis qui pour passer inaperçu enfile une veste noire et monte dans sa voiture de sport motif camouflage avec treuil à l'avant et spots sur le toit, la preuve en image que se contenter de manger plus vite quand on entend des coups de feux n'est pas toujours la meilleur idée, une définition toute personnelle du mot diversion, la scène du marché aux puces du nucléaire et l'hommage à la Carte au trésor sponsorisé par www.vertolet.com (qui depuis - j'ai vérifié - s'appelle vertolet.ru).


A ne pas voir pour :
l'amour du Ciel !


En définitive donc un véritable cas d'école du placement de produit de 89 minutes avec un Adrian Paul qui cachetonne sans vergogne et se permet le luxe d'inventer le twist d'intro et un héros bodybuildé respectant enfin les lois de la nature : " Avec tout le respect que je vous doit je suis culturiste, pas coureur de 100 mètres ! ". Merci Alexander.

Certainement pas le film du siècle (ni d'ailleurs le film de l'année) mais un film quand même.
Après c'est pas parce que quelqu'un filme quelque chose qu'il faut forcément le regarder...
Thieuthefirst
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Créée

le 1 mars 2013

Modifiée

le 2 mars 2013

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