Extrêmement expérimental, mélange de vigilant movie avec le cinéma horrifique, noyé sous un humour noir et une vision lugubre de l'existence, épaissi par un discours mystique ouvert aux interprétations, He Never Died peut difficilement laisser indifférent. Qu'il dégoute ou fascine, ennuie ou passionne, parfois tout cela en même, ce long métrage d'une heure et demi se présente comme un voyage.
Loin d'être une bombe qui pulvérise le cinéma d'action, il choisit à l'inverse de casser cette image dynamique du vigilant movie. Car au centre d'He never died se trouve un personnage mutique quelque part dans une zone émotionnelle floue entre le je m'en foutisme permanent, la ptsd, la déprime, l'ennui, la misanthropie. A partir de la seconde demi heure du film, les révélations viendront régulièrement éclairer notre vision du personnage. Y mêlant des thématiques multiples,
entre attachement émotionnel, addiction, immortalité, fragilité psychique et réflexions religieuses.
Le tout jusqu'à une fin à la fois fermant le récit, et ouvrant la porte à l'interprétation que le spectateur souhaite en faire.