un petit film bien sympathique, le pitch est simple, les pérégrinations sentimentales d'une jeune femme réalisatrice. en mêlant le vrai au faux le film prend une dimension meta assez intéressante, voit on la véritable histoire ou celle romancée pour le grand écran ? Aucuns jugements n'émanent de ce film qui traite pourtant d'adultère, de lassitude émotionnel comme physique et au coeur de tout ça, une femme avec un rapport particulier aux hommes (notamment mariés) comme si quelque part elle cherchait à prendre la place de leurs femmes respective. un vide à comblé et une forme de jalousie du bonheur et du talent d'autrui qui la pousse à envier pour ensuite se convaincre de son talent cinématographique auprès de tiers personnes, elle a, en somme, un besoin comme tout à chacun de reconnaissance. on sent que la réalisatrice se pose un tas de questions, et au lieu de mettre en scène sa recherche de réponses elle nous dévoile tout simplement dans son intimité ces questions qui fulminent dans sa tête cependant il arrive que le film tende un peu trop dans le narcissisme et c'est assez dommage même si il transparait qu'elle cherche elle même à gagner en confiance. dans cette pièce quasi intemporelle qu'est l'atelier c'est un jeu d'introspection proche d'une séance de psy où elle se confie sur ses inquiétudes ses envies mais les autres personnages ne sont pas en reste de développement, simple mais pertinent comme la fin de sa liaison avec son confident qui finit par se braquer à cause de la culpabilité et de la stérilité de leur relation car au fond toutes les relations de cette femme sont stériles et ne mènent à rien, je pense que c'est ce que cherche à lui faire comprendre le dernière homme avec qui elle échange, la questionnant sur l'aspect un peu malsain de mettre en scène sa propre vie et donc d'accumuler les vanités et les souffrances pour ensuite les évacuer derrière la caméra, c'est absurde et c'est à ce moment qu'un vrai lien ce noue, d'ailleurs la scène commence avec une omniprésence du blanc (un peu trop même) qui nous fait comprendre le côté débonnaire et sain du type. Ce côté très intimiste mit en scène sous forme de tranche de vie que l'on voit souvent notamment chez hong sang so apporte un côté vrai et naturel où rien ne fait trop artificiel, les personnalités se dévoilent au fil des dialogues et non pas par artifices scénaristiques, c'est plaisant mais malheureusement la charge émotionnel n'est pas très impactante (peut être à cause de la durée du film, qui est un peu trop court) même si l'attachement reste présent avec un soupçon d'amour de soi un poil agaçant.
affaire à suivre quant à l'avenir de cette jeune cinéaste prometteuse