bronson est en complète opposition avec le film que refn réalisera l'année suivante "le guerrier silencieux". ici bronson nous présente un spectacle, celui de sa vie et il faut dire qu'elle frise l'absurde plus d'une fois, contrairement à one-eye, bronson se complet dans la violence, elle n'est pas un moyen mais une fin en soit, sa vie entière tourne autour de la souffrance et de la violence. ce que j'ai trouvé intéressant c'est le doute qui nous envahit sur l'équilibre mental du protagoniste, sans être particulièrement rationnel il est par contre totalement passionnel, plusieurs fois pathétique tant ses sentiments sont sincères, il se compromet pour une femme qui semble bien plus froide et sans émotions qu'il ne l'est. le portait d'un homme inadapté à la société traité comme un chien fou (ce qu'il est en soit se mettant systématiquement nu pour souligner son côté bestial ) et qui sera donc mis à l'écart non pas pour ses actes mais pour ce qu'il est (braquage d'une poste et d'une bijouterie on a connu plus grand délinquant) insoumis (pas façon Mélenchon hein) c'est paradoxalement en prison où l'autorité est présente le plus directement qu'il semble se complaire, peut être par plaisir pour la confrontation. simple d'esprit il cultive donc son corps ce qui est sans doute l'acte le plus raisonné de sa vie. là où one-eye semble dégager une certaine noblesse d'âme au travers de ses actes, bronson, lui, nous trouble car on a du mal à le cerner, à le comprendre malgré son aspect extrêmement bavard sur ses motivations etc ce qui lui donne un aspect assez fascinant, la scène où l'on en vient presque à penser à une rédemption dans l'art et où il se met à se s'aborder lui même en est un excellent exemple, qu'est ce qu'il fout se con ? et bien il fait de " l'art", à sa manière directement sur son professeur, établissant un rapport de domination dont il doit savoir qu'il ne sortira jamais vainqueur, le combat d'une vie qui n'a pas de sens, un symbole de l'absurde et du chaos en somme. m'enfin winding refn à réaliser le rêve de cet homme ni fou ni sain de bronson en l'encrant dans la postérité cinématographique, assez réjouissant.
Ah et c'est très beau aussi, j'aime comment refn joue avec le rapport qu'entretien le spectateur avec ce genre de spectacle au travers des monologues de bronson qui ne fait au final que nous donner ce que nous voulons comme et de lui.

jeremie13010
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le 2 nov. 2021

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jean kitanovski

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