Heat par Charles Dubois

Au delà du duel mythique de deux acteurs au sommet, dont on a déjà bien parlé, au delà du fait qu' Heat est le meilleur film d'un des meilleurs réalisateurs de la planète, le meilleur film jamais fait sur les truands et les braquages de banques (devenu comme un genre en soi), au delà de la violence électrique qui se dégage de cette intrigue machiavélique et de la plus grande fusillade jamais faite, au delà de l'esthétique parfaite de Michael Mann et de sa B.O. fabuleuse, au delà de l'histoire d'amour autour de laquelle s'articule le destin des personnages, au delà de tout ça, qu'il n'est pas la peine de rappeler (oups, trop tard), il y a quelque chose de plus dans Heat.
Cela pourrait se résumer par le mot "ambiance", ou autre terme exprimant la même idée. Michael Mann, par ses sons, les émotions qu'il crée en le spectateur et en ses personnages, ses lumières, ses musiques, ses plans, crée une ambiance, mélancolique, onirique, colorée et urbaine, nocturne et sensible, puissante et tendue. Une ambiance qui colle à la peau comme jamais film n'a collé à la peau, une ambiance qui accompagne une vie entière.
Et le souvenir de larmes qui coulent autant par émotions que par sentiment d'accomplissement face au final.