Non, loin de là. Ça n’est même pas une comédie.
Présenté comme un équivalent de The Secret Life of Walter Mitty par une équipe marketing visiblement soucieuse de capitaliser sur le succès du film de Ben Stiller, Hector and The Search of Happiness est pourtant différent en tout point.
Pour la faire courte, le film de Peter Chelsom raconte le voyage tout à fait sérieux d’Hector, un psychiatre londonien tout aussi déprimé que ses patients et qui décide de parcourir le monde pour mieux comprendre la recette du bonheur. En étudiant des profils divers et variés, il note au fur et à mesure de ses aventures des « leçons » qui lui permettraient de définir des sources de bonheur universelles. Sur le papier, on semble filer tout droit vers le film gentillet voire gnan-gnan. Cependant, le monde n’est pas tout rose et ce pauvre Hector va en faire l’amère expérience.
Naïf, je m’étais fait avoir par le trailer et pensais passer une soirée tranquille. Au final, je fus agréablement surpris, le film se révélant bien plus complexe et intéressant que s’il avait suivi les pas de sa bande-annonce. La réflexion lancée par le film est un sujet qui en a fait fantasmé plus d’un : la recherche du bonheur. A partir de là, beaucoup de questions sont posées, que ce soit sur la définition même du bonheur ou sur le chemin pour y parvenir. Hector, joué par un Simon Pegg impliqué, cherche à définir le bonheur selon plusieurs points de vue et collectionne pour cela des axiomes créés à partir de ses observations.
Le film dans son ensemble est plutôt agréable à suivre, les acteurs usent de leur capital sympathie (Rosamund Pike <3 ) et le récit ne manque pas de rebondissements. Toutefois, on regrettera que la réflexion sur le thème du bonheur, élément central de l’intrigue, soit finalement assez superficielle.
En effet les fameuses « leçons » apprises par Hector sont un peu simplistes et il n’aurait pas dû avoir besoin d’escalader une montagne au Tibet ou de risquer sa peau en Afrique pour les énoncer.
C’est donc un sentiment mitigé qui domine lorsque le générique de fin apparait. D’une part, on a érigé les fondations d’une réflexion intéressante sur la recherche du bonheur et ses déclinaisons ainsi que la pertinence même de cette quête mais d’un autre côté on a la nette impression que tout ça est à peine effleuré au profit d’un happy-ending qui n’était pas nécessaire bien qu’il nous mette du baume au cœur.