Le pauvre Hector vit dans un appartement sublime au plein cœur de Londres, a une petite amie dévouée qui ne pense qu’a lui et un cabinet de psychiatre qui marche plutôt bien. On nous dit qu’il n’a pas changé ses prix depuis des années, mais vu son appartements, il ne doit pas être trop pauvre. Mais bon l’argent, les femmes, le repos et la réussite ne font pas le bonheur et le voilà malheureux et incapable d’aider ses patients, qu’il semble mépriser pour avoir besoin d’un psy malgré leur bonne situation dans la vie (ironie quand tu nous tiens). Alors le pauvre Hector décide de trouver son Tintin intérieur et de partir voyager à la recherche du bonheur.
Ce qui pourrait-être les prémices d’un bon « feel-good movie », peut-être un peu simplet parfois et naïf se transforme très vite en un amalgame de clichés et de platitude. Car d’abord Hector part chercher le bonheur dans l’est, car oui qui sinon les asiatiques ont la réponse à la grande question ? (indice la réponse est 42) Puis après avoir vu que l’argent ne fait pas le bonheur, qu’une fille magnifique qui t’aborde dans une boîte de nuit de luxe est une prostitué et que les moines tibétains sont tous sages et philosophes en possession de la grande réponse (42 vous dis-je), nous voilà partit pour l’Afrique. Car oui, la Chine, Los Angeles ont droit d’être nommés mais l’Afrique c’est petit alors qui veux plus de détails sur sa location. En chemin, dans un avion pourrie, parce qu’entre la Chine et l’Afrique il n’y a que l’avion de Indiana Jones 3 qui fait le voyage, on rencontre une femme pauvre pleine de sagesse (encore) et en possession bien-sûr d’un livre sur le bonheur dont il rencontrera l’auteur bientôt (oui parce qu’Hector est chanceux il ne rencontre que des bonnes coïncidences). On découvre vite qu’en Afrique tout le monde se range en deux catégories, les pauvres heureux de vivre, danser et manger du ragout de patate douce et les trafiquants de drogue violents. Ah oui aussi on nous balance deux mots rapides sur l’importance d’accepter sa sexualité. Et puis Hop direction Los Angeles, où je vous laisserais découvrir la suite si vous êtes toujours intéressés. Mais finalement, c’est plutôt bien choisi ces références à tintin on a tout autant de clichés et de racisme ordinaire. Et puis si vous n’êtes pas fatigué du racisme vous reprendrez bien un peu de sexisme en prime, avec des personnages féminins non développées, ne faisant figure que d’objet narratif, dont une petit amie qui en plus de travailler dure doit tout faire dans le couple de la cuisine à l’habillement.
Et tout ça pour quoi ? Une collection de phrases bonnes pour poster, une morale plus que banale, voir problématique, une pub pour skype et des personnages si peu charismatiques et inconsistants. Oui parce que si vous avez besoin de mettre votre personnage dans une machine qui affiche à l’écran ses sentiments et en plus avoir quelqu’un le dire à voix hautes vous avez un peu raté en tant que réalisateur/acteur, non ? Bon je ne dis pas que les acteurs sont mauvais, mais ils n’ont rien à quoi s’accrocher alors ça tombe à plat.
Donc voilà, je n’ai rien appris du bonheur, je n’ai pas esquissé le moindre sourire et je n'ai pas ressentit ce sentiment de bonheur naïf et un peu stupide que l’on m’avait promis.