Hell's Ground aka Zibahkhana (2007) avait tous les ingrédients pour attiser notre curiosité et nous faire passer une agréable soirée. En effet, il s'agit du tout premier slasher Pakistanais, rendez-vous compte ! Un film d'horreur mettant en scène à la fois des zombies, un serial-killer en burqa (!) et des jeunes étudiants partis en mini van pour se rendre à un concert de rock. Le film de Omar Khan est clairement un hommage aux slashers US, avec notamment pas mal de références à Massacre à la tronçonneuse (1974) avec la séquence de l'autostoppeur, le taudis avec les ossements accrochés au plafond, le mini van, etc ou à bien d'autres films des années 70/80 (dont Maniac - 1980 & Le jour des morts-vivants - 1985). Ajoutez à cela le clin d'œil à Dracula au Pakistan aka Zinda Laash (1967), dont un extrait est diffusé durant le film, sans oublier la participation de Rehan Qavi, qui incarnait le fameux Dracula. Omar Khan réalise ici un film d'horreur dans la plus pure tradition du slasher, avec ses personnages stéréotypés (de la bonne fille de famille en passant par l'intello de la bande, sans oublier le fumeur de shit, etc), si l'histoire en elle-même n'a rien de révolutionnaire, on appréciera cependant les nombreuses mises à mort (voir le tueur à la burqa poursuivre ses victimes avec un fléau disproportionné) et ces zombies pas du tout crédible mais déclencheur de fou-rires. On s'amusera aussi de constater que la seconde partie du film se déroule en pleine forêt, au beau milieu de la nuit, mais visiblement cela n'a pas empêché le réalisateur d'avoir recours à des groupes électrogènes, ce qui rend les scènes en extérieurs assez originales (tout comme celles se déroulant à l'intérieur du mini van où visiblement ils n'ont pas lésiné sur l'éclairage). Omar Khan s'est fait plaisir avec ce film gore au combien sanguinolent, reste l'interprétation des acteurs qui laisse sérieusement à désirer, mais après tout, on ne venait pas pour cela, mais tout simplement pour voir de quoi était capable le cinéma Lollywood (Pakistanais) en matière de film d'horreur et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on a pas été déçu, d'autant plus qu'à côté de ça, le film n'hésite pas à dresser une critique plutôt acerbe contre la société pakistanaise (la pollution de l'eau, le poids de la religion et des traditions, etc).
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