Critique N°95 : Ininflammable Hellboy.


  • En 1944, les nazis construisent un portail dimensionnel au large des côtes écossaises et ont l'intention de libérer des entités monstrueuses emprisonnées dans l'espace. Une équipe alliée est envoyée pour détruire le portail. L'équipe allemande est tuée et le portail est détruit, mais ils découvrent qu'un petit monstre au bras de pierre a résisté et le surnomme "Hellboy". Soixante ans plus tard, Hellboy, accompagné de Abe Sapiens, font partie d'une unité d'élite entraînée à détruire les créatures venant de l'occulte.


Après avoir cartonné avec Blade 2, Guillermo décide d'adapter l'oeuvre de Mike Mignola en film d'action.


Niveau adaptation on est entre le brillant et le à côté de la plaque. On a tout le grand Guillermo dans les décors, les costumes et l'ambiance, mais sans l'aspect horrifique ce bon Hellboy fait beaucoup moins peur que dans les comics. En effet, Guillermo Del Toro décide de s'éloigner du côté horrifique de l'oeuvre de Mignola pour l'adapter à sa sauce, gothique, fantastique et avec quand même un peu d'action pour accrocher le public.


Ron Perlman incarne parfaitement le Hellboy, accompagné du métamorphe Doug Jones en Abe Sapiens et surtout John Hurt en Dr. Broom.
Le scénario va se rapprocher des premières aventures de Hellboy en essayant de créer une relation entre Liz et le gros monstre rouge.
On appréciera le côté frangin entre Hellboy et Abe Sapiens, tout autant que le côté bourru de Hellboy qui veut récupérer le cœur de Liz. De son côté le Dr. Broom doit faire face à un fils faisant sa crise d'ado à presque 40ans.


Enchaînant les scènes d'action gratifié d'un excellent cadrage à chaque fois (la scène du métro est tout simplement jouissive), Hellboy est aussi une métaphore des "freaks" de cirque et de l'attirance/dégoût qu'on a pour eux.
Il aura aussi la chance d'avoir un des meilleurs ennemis jamais vu : l'étrange Kroenen, ancien soldat à la solde d'Hitler. Sortit tout droit de l'imaginaire d'un enfant et du monstre sous le lit, Kroenen fait partit de ces ennemis qui mériteraient de revenir à l'opus d'après.


Hellboy s'impose comme un excellent divertissement d'action qui a réussi à s'adapter totalement au style de Guillermo Del Toro. Bastons, vannes et visuellement sans défaut ; Hellboy est ininflammable, pas nous !

LaMoustache
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le 16 mai 2019

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