Pourtant je l’aimais bien moi ce gros bonhomme rouge diabolique : bougon, feignant, fumeur de cigares, gourmand, bad ass et amoureux par-dessus le marché ! Le mariage avec Guillermo del Toro était quasi-parfait : son amour des monstres et de l’étrange collait parfaitement avec l’univers diabolique, morbide et paranormal de ce personnage. Même si les deux premiers HellBoy sont loin d’être les meilleurs films du wonder boy mexicain, il avait réussi à leur insuffler une belle dose de créativité pour donner vie à un super héros assez original dans un univers visuellement intéressant…et puis patatra !!
Ce n’est pas juste une baisse de qualité, c’est carrément un changement de dimension !! Couillon que je suis, je ne l’ai même pas vu venir car en remarquant que la suite avait été confiée à Neil Marshall j’étais presque enchanté : le mec qui a réalisé dog soldiers, the descent, doomsday et centurion !!! cool, sauf que non en fait. Certains diront que les prémices étaient perceptibles : Ron Perlman s’est fait la malle, Doomsday assez moyennasse (outre l’hommage appuyé) et le monsieur ne fait plus que des épisodes de série : Game Of Thrones, black sails, Hannibal, west world etc..) alors que l’horreur et le genre ont fait leur grand retour sur grand écran…mauvaises langues ? bah non malheureusement.
Je vais faire court car je n’aime pas taper sur des potes. Le film est tout simplement dégueulasse à tous les niveaux : visuellement les effets sont immondes (mention spéciale au félin), les personnages insipides, le scénario d’une chienlit risible, un message original : on est défini par ce que l’on fait et non pas par ce que l’on est (Ed Kemper like this), et la dernière preuve du déclassement total : Milla Jovovich, meilleur indice possible sur la liquéfaction de cette franchise. N’oublions pas l’acteur fétiche qui fait plaisir et qui ne sert à rien : Ian Mc Shane. Voilà on y est : une belle série z assez peu jouissive malheureusement, malgré la dernière partie du film dans laquelle Marshall semble se réveiller en y ajoutant une belle dose de gore et quelques traits d’humour. Vivement le reboot.