Red means STOP !
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le 1 août 2015
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Hellboy était un projet de Guillermo del Toro qui lui tenait particulièrement à cœur. Au point qu'il a refusé de réaliser Blade Trinity ou Harry Potter and the Prisoner of Azkaban pour se consacrer à la réalisation de ce film. Il a découvert ce personnage de BD lors du tournage éprouvant de Mimic en 1997, et c’est cette lecture qui l’a « maintenu en vie », selon ses propres mots. Il a projeté sa propre expérience sur ce super-héros atypique.
Hellboy regorge de monstres spectaculaires, offre de nombreuses scènes d’action spectaculaires mais aussi des scènes poétiques comme le baiser final, scène typiquement signée du style de del Toro.
Hellboy est un personnage complexe. Il est sorti des flammes de l’Enfer, il est pour cette raison indestructible, le feu ne peut rien contre lui. Mais cette créature de l’enfer vivant sur terre, recueilli tout petit par le professeur Broom, lutte contre le « mal », contre les « monstres », tout en étant le plus souvent assimilé à eux, par les hommes. Il a un corps d’athlète, il possède une force redoutable et pourtant il est timide et se comporte souvent de manière infantile. Cela fait de ce personnage quelqu’un de particulier et d’attachant. Ron Perlman fait très bien passer les différentes facettes du caractère de ce personnage qu’il interprète.
Hellboy c’est avant tout une créature qui choisit de devenir ce qu’il veut être et qui refuse de se laisser conditionner par son origine. Issu de l’enfer, il veut être un homme. Il sait et il accepte de n’en avoir jamais l’aspect mais il refuse de se laisser mener par les forces maléfiques. Il « choisit », il dit « oui » au bien et « non » aux forces de destruction, tel est le message essentiel de cette histoire et tel est le message que del Toro a voulu faire passer : « Hellboy veut devenir un humain et c’est ce que je voulais faire dans ma vie : être le réalisateur que je voulais être ou la personne que je voulais être et c’est très personnel ». Cela définit le parcours de ce réalisateur dont les films sont avant tout existentiels et personnels en ce sens que del Toro exprime à travers eux ce en quoi il croit. Voilà pourquoi j’aime del Toro et voilà pourquoi j’aime un film comme Hellboy.
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le 10 mai 2022
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