Même s'il est peut-être moins connu auprès du grand public que les franchises Halloween ou Freddy, Hellraiser fait incontestablement partie des classiques du film d'horreur. Cependant, force est de reconnaître qu'il aura du mal à accrocher le spectateur contemporain.
Frank Cotton squatte la maison familiale inoccupée depuis des années et s'y adonne à des jeux sexuels qui ne semblent plus lui suffire. Celui-ci entre en possession d'un cube (on ignore comment il a eu connaissance de ce dernier) qui va lui ouvrir les portes d'un monde parallèle ou vivent les Cénobites avec à leur tête le charismatique Pinhead. Les Cénobites sont de "braves" créatures mutilées ou déformées qui aiment mêler plaisirs et douleurs extrêmes. En utilisant le cube, Frank meurt déchiqueté et son âme est emprisonnée dans le monde des Cénobites. Un peu plus tard, Steve Cotton (le frère de Frank) et son épouse Julia (ex maîtresse de Frank) emménage dans la maison. Suite à une blessure, Steve répend de son sang sur le parquet de la chambre où son frère est mort. Celui-ci est alors ramené mais ressemble plus à un cadavre qu'à un être vivant. Il a besoin de sang! Beaucoup de sang pour retrouver une apparence humaine et échapper définitivement aux Cénobites.
Le scénario est relativement pauvre. Nous sommes à la fin des années 80's et les films d'horreur ne sont là que pour montrer du gore et pas vraiment pour faire réfléchir le spectateur.
Hellraiser cherche à mêler le gore et le sexe clairement orienté vers le sadomasochisme. Cependant, si les images pouvaient créer des réactions fortes en 1987, elles laissent totalement impassibles les spectateurs du XXIe siècle que nous sommes aujourd'hui.
Les personnages manquent de relief à l'exception de Julia, torturée entre sa conscience et le désir irrépressible d'aider son ex amant en commettant des meurtres atroces. Quant à Pinhead, figure de proue de la franchise naissance (ça bouille est quand-même épinglée sur l'affiche du film), il apparaît tellement peu à l'écran ne peut sauver le navire à lui seul.
Les effets spéciaux ont vraiment dépassé la date de péremption et il faut reconnaître que ça ne passe absolument plus.
Bref, si Hellraiser pourra avoir un petit parfum de nostalgie des 80's et se regardera avec un plaisir coupable, il ne laissera pas une empreinte indélébile dans le coeur du cinéphile et il est fort probable que vous n'ayez plus jamais envie de le revoir par la suite.