Le deuxième film de Yolande Moreau est une demie réussite qui marque des points grâce à ses nombreux passages plein de charme et de poésie et ses personnages attachants.
C'est l'histoire d'un homme, immigré italien d'une cinquantaine d'année, qui tient avec sa femme Rita un troquet à Charleroi en Belgique.
Entre ses vieux copains et sa passion pour les pigeons voyageurs, Henri vit une vie plutôt calme et tranquille.
Quand Rita décède, Henri est désemparé et, poussé par sa fille, il se fait aider au travail par une jeune fille issue des "Papillons blancs", un centre pour handicapés mentaux proche du café. Il fait alors la rencontre de Rosette qui rêve d'amour et d'affection et qui va donner une nouvelle couleur à sa vie.
On ne peut qu'être séduit par la démarche de la réalisatrice, l'histoire est simple et touchante, son regard sur le handicap n'est ni sarcastique ni complaisant, sa mise en scène est très travaillée (certains plans sont sublimes) et la bande musicale d'excellente qualité.
Dommage qu'il y ait un léger problème de rythme. Toute la première partie du film est assez laborieuse, le film gagnant véritablement en intérêt avec la fugue des deux personnages principaux qui donne au film un élan de liberté.
Il n'y a rien à dire sur les prestations de Pippo Delbono et de Miss Ming qui sont excellentes.
Yolande Moreau nous offre un film si charmant qu'on ne veut en retenir que l'essentiel malgré ses défauts, on sent que la démarche de la réalisatrice est sincère et bienveillante... à son image, et c'est déjà pas mal.
Un joli moment.
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