Le cinoche belge... Mélancolique, drôle, poétique, touchant mais jamais larmoyant. On ferais bien de s'inspirer un peu de nos voisins du plat pays pour faire des films.
Henri s'inscrit dans cette mouvance. Le rythme est lent, la laideur des paysages contraste avec la beauté des plans et surtout les personnages sont incroyablement attachants. Que ce soit ce gros ours d'italien ou cette étonnante Miss Ming, qui après avoir joué une cancéreuse, une sourde et une folle dans les films de Delepine et Kervern se retrouve à jouer une malade mentale chez Yolande Moreau. Un début de carrière assez étonnant dont on attends vivement la prochaine étape (une cul-de-jatte allergique au lactose dans un Kaurismaki, peut-être ?).
Dans l'ensemble, Henri est un film assez inégal. Certaines scènes sont franchement réussi, notamment celle se déroulant dans le centre des papillons, qui sont drôles et touchantes, mais jamais moqueuse ni misérabiliste. Parfois le rythme retombe un peu, surtout vers la fin ou l'on à l'impression que Yolande ne sait pas trop comment conclure son film.
Malgré tout, Henri reste un bon film, malheureusement trop rare dans l'époque cinématographique actuel...