Précédé d'une réputation sulfureuse, qui a fait que c'est interdit aux moins de 12 ans, j'avoue que j'ai été complètement cueilli, car plus que refroidi, c'est une immense déception à mes yeux.
Dans le Paris des années 1930, le film relate la passion d'Anaïs Nin pour le futur écrivain Henry Miller et son épouse, June, alors qu'elle est à la recherche d'une autre sexualité, d'une autre vigueur que celle de son mari.
Philip Kaufman filme ça de manière très paresseuse la recherche du désir d'une jeune femme qui ne peut se satisfaire de son seul compagnon. C'est ça, l'histoire, et c'est clairement montré comme tout téléfilm érotique du samedi soir (Hollywood Night) où dès qu'on caresse un bout de jambe, la femme décolle. Heureusement qu'il y a eu La vie d'Adèle bien plus tard pour nous montrer que faire l'amour, c'est être deux, ce sont deux corps incandescents de désir, car là, c'est plat comme tout, on dirait des chorégraphies, donc quelque chose de mécanique, donc rien de charnel.
C'est vraiment dommage, car les acteurs choisis sont plutôt bons, même Maria de Medeiros me faisait penser à la fois à Christina Ricci et Dominique Blanc, et que, vu que ça se passe à Paris, on voit plusieurs acteurs et actrices du cru : on aperçoit Pierre Etaix (le seul d'ailleurs qui parle français !), Artus de Penguern, et même notre Birgitte Lahaie nationale qui non seulement n'est pas avare de ses charmes, mais montre la seule scène lesbienne un tant soit peu naturelle.
Tout cela fait que le film m'a procuré un grand ennui, en plus de parler de la petite histoire dans la vie d'Henry Miller, qui écrivait à cette époque ce qui sera Tropique du Cancer. la déception fut d'autant plus grande que j'aime bien le travail de Philip Kaufman, mais c'est vraiment ce qu"'il a fait de plus mauvais.