O! for a Muse of fire, that would ascend The brightest heaven of invention
Kenneth Brannagh est un grand mégalo et un réalisateur à l'inspiration pas toujours très constante. Interprète quelque fois cabotin irritant, le personnage n'est pas non plus un monstre de sympathie...
Mais il est un film de son oeuvre qui rattrape tous ses défauts et lui vaut mon absolution, et c'est Henry V.
Si vous aimez les tirades assassines, les intrigues de cour, les réflexions sur le pouvoir, les discours rageurs déclamés au petit matin qui font capituler des villes entières, les batailles perdues d'avance et gagnées dans le sang, la boue et la tripaille... alors vous aimerez Henry V.
Bien sur on parle d'une adaptation d'une pièce de Shakespeare : adapté aux contraintes du cinéma, le rythme n'est pas parfait et certains passages sont assez longs. Mais régulièrement les fulgurances de la mise en scène, les dialogues (forcément), et la musique - absolument fabuleuse de Simon Rattle - vont vous transporter dans le monde des mots qui claquent, des chevauchées tonnantes, et des épées cinglantes.
Indispensable.
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