Dans les villes de grandes solitudes
Avec ce nouveau film,le réalisateur indé américain s'attaque encore à un sujet peu ordinaire: la place des intelligences artificielles dans notre société. Son personnage,Théodore,solitaire suite à une rupture et en instance de divorce, va faire l'expérience d'une relation intime avec un système d'exploitation (OS) à la voix féminine.Et les bouleversements dans sa vie seront multiples.
Avec Her, Spike Jonze scrute la dérive d'une société où l'homme vit de plus en plus seul. Logiquement, la technologie constitue un substitut pour se sentir exister, ressentir, se réaliser. Le réalisateur décrit trés bien cela en montrant Théodore dans sa vacuité alors remplie et lumineuse. Jusqu'au point où il se pose les vraies questions quant à sa relation avec "Samantha".
Revenons également sur la mise en scène affûtée de Spike Jonze où les éléments de décor ont moins d'importance que les contenus du dialogue. C'est même également amusant de voir Joaquin Phoenix et Amy Adams,presque enlaidis, mais véritablement riches.En effet, ils se posent beaucoup de questions sur leurs vies personnelles,le sens de ce qui leur arrive et sont véritablement authentiques et touchants.
Entre une esthétique à la Lost in Translation et un traitement à la Eternal Sunshine of the spotless mind, le réalisateur protéiforme est parvenu à nous faire réfléchir et à nous émouvoir. A ne pas manquer.
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