Sujet présent dans bon nombre de films des années 80 devenus pour la plupart aussi kitsch que cultes, "l’humain virtuel et sa représentation" est donc cette fois au centre d’une production signée Spike Jonze.
Avec ce film esthétiquement très soigné, tant dans les décors que dans le choix des couleurs, le réalisateur de "Dans la peau de John Malkovich" n’a pas oublié qu’il venait de la pub et du clip… et nous non plus au regard de son film. Pour autant, cette qualité n’est pas vraiment un avantage ici, car malgré son habillage très "papier glacé", la mise en scène se met assez vite à ressembler au scénario, à n'être qu'un gadget, un gimmick, un truc assez tape-à-l’œil et bluffant au début mais qui lasse vite et dont on se détache rapidement.
Dans les premières minutes, pas désagréable à regarder, intéressant, et par moment même plutôt drôle et poétique, "Her" se révèle finalement assez vite ennuyeux car trop désincarné et incapable de dépasser le cadre qu’il s’est fixé, incapable de dépasser son postulat initial, préférant aligner des dialogue sans fin entre l’homme et sa copine de machine plutôt que de proposer une idée de scénario vraiment originale et surprenante qui irait bien au delà du pitch initial et du contenu de la bande annonce. Dommage, quoi.