Ce film, c'est un peu la fin d'une certaine décadence à HK, décadence qui se retrouvait dans TOUTES les productions des années 80-90 (regardez n'importe quel film HK de cette période, qu'il soit auteurisant ou mainstream, vous aurez une scène typée Cat III / exploitationniste).
Dès l'intro on est mis dedans : Clarence Ford à la réa et WONG Jing à la prod, montage clinquant et cadrage putassier, techno déjà datée en 1998 en fond sonore... et c'est parti pour le spectacle ! La suite sera au diapason avec un Michael Wong au phrasé canto/anglais inimitable et au cigare constamment vissé dans la bouche -à ce titre, la scène nostalgique où notre ami s'allume un cigare tout en regardant une vieille vidéo familiale... c'est beau...-. L'autre tête d'affiche Almen WONG est également gâtée : elle subira un avortement aux forceps, un entraînement drastique (tout en sueur et en cris), remettra à sa place le Michael - « speak english, you're chinese is horrible »- et bien sûr se battra. Le tout est enrobé par la réalisation sous influence WONG Kar-Wai en moins chic et plus toc (donc avec un meilleur rendu) et un certain romantisme fockien/fordien (suivant le nom de famille que vous attribuez au brave Clarence), bref c'est que du bonheur...
Texte d'origine sur www.cinemasie.com