De l’avis général, Dwayne Douglas Johnson était, à la naissance, le plus beau bébé de la maternité. Il est resté bel homme : 1,96 m et 120 kg. Un musculeux second rôle révèle au grand public, en 2001, les épaules noueuses de la star du catch américain, huit fois champion de la WWF. J’ai aimé Le retour de la Momie, ne le répétez pas. Depuis, ce stakhanoviste enchaîne comédies et films d’action.
The Rock était né pour endosser le rôle d’Hercule ! Combien de milliers de tonnes de fonte soulevées, de combats livrés, de boîtes de fortifiants englouties… pour enfin revêtir la cuirasse et la peau de bête du demi-dieu grec ? Las, les Dieux antiques ont disparu. Les Divinités ont perdu leur droit de cité. Le dernier, le colosse nordique au gros marteau, pointe chez Marvel.
Le scénario est habile mais l’intention perverse : vous aspiriez à rencontrer le fils de Zeus et d’Alcmène, le surhumain héros des Douze travaux. Brett Ratner vous propose un imposteur, un vulgaire, bien qu’adroit, capitaine de mercenaires. Il ne démérite pas, mais l’imposture demeure. The Rock conserve une magnifique silhouette qu’il trimbale le long des routes d’une improbable Thrace antique.
Naïf, il combat pour le Méchant.
Héraclès saura se reprendre et châtier le trompeur. La culpabilité ; il a tout de même trucidé deux fortes troupes de guerriers « amis » ; ne l’étouffe manifestement pas. Un dernier soupçon de divinité !