Ce qui est dit en 1954 au sujet de ce "salaud" de Londres joué par David Niven
"He'd shoot you dead and then send you to prison",
m'a fait repenser à Elliott Gould dans Ocean 11 au sujet du salaud Terry Benedikt joué par Andy Garcia
"...because he'll kill you, and then he'll go to work on you."
Résumé: Un vieux Général (joussif A. E. Matthews, qui jouera encore 6 ans jusqu'à ses 90ans) gros propriétaire terrien et très généreux meurt en exécutant son traditionnel annuel saut d'obstacle à cheval. Mais cette année, il a oublié que son cheval a 20 ans, que lui-même marque ses 82 ans, qu'il est saoul et aveugle ("que d'un oeil").
Sur son lit de mort, devant témoins, dont son beau chien, il annule même toutes les dettes qui lui sont dues (des micro crédits qu'il faisait avant l'heure?).
Il laisse tout à un lointain descendant (étonnant David Niven) jet-setteur gigolo radin, cupide et égoïste qui ne souhaite qu'optimiser ses gains pour repartir sur la Côte d'Azur: il réclame les dettes, les loyers et envisage même pire...Les villageois désespérés envisageant alors eux aussi le pire. Tout le monde en prend pour son grade dans cette comédie en partie écrite par un des auteurs du Saint, Danger Man et Amicalement vôtre, Michael Pertwee.
Petit film très sympas et court à sans doute voir au bon moment: je tombe dessus par hasard après un excellent western de Budd Boetticher sur la même chaine télé et un tout petit peu sur le même sujet: ("7 hommes à abattre", ici, il n'y en a qu'un seul... ^^
Un plaisir d'entendre de l'anglais et de tenter de comprendre les expressions.
Des seconds rôles qui sont un régal.
Merci Paramount (ou TCM) où décidemment je ne vais pas assez.
David Niven ne joue pas un personne sympathique (même si lors du speech du ball, il a des airs de Dany Boon).
J'aime le culot des braconniers, voleurs, qui avec les années, ont développé un sens de la propriété de la zone qu'ils braconnent: l'un dit à l'autre "you will not trespass." ^^
Attention: pas chef d'oeuvre mais plaisir d'un casting et d'expressions.
C'est court , rapide et les reactions en chaine des assassins amateurs improvisés sans conscience des uns des autres m'ont amusé.
C'est certain que ça doit pas faire plaisir de voir encore une femme vénale (Yvonne de Carlo, très bonne actrice) et calculatrice du genre chanté par le macho J Brel "elle aimait les vieux qui avaient des usines" (quelle chanson?) mais elle rencontre son equivalent masculin en la personne de David Niven qui ne respecte même pas les volontés d'un mort car "non écrites", son pourtant légataire.
Voilà longtemps que j'entends Henry Jean Servat souvent parler d'Yvonne de Carlo...et ça se comprend.
Je découvre au passage que le A. E. Matthews qui joue le Général a été censuré et coupé par la BBC lors d'une émission portrait en direct pour ses 86 ans: trop truculent et débordant et hors-normes et surtout trop rebel. (selon wiki)
A 89 ans, il faisait même du nuit debout devant sa maison classée pour lutter contre l'implantation d'un "putain de" lampadaires (si chers à SC ^^ ), car il le jugeait trop moche pour sa rue.
La tradition du chatelain sautant un mur une fois par an, n'est pas plus bête que de courir après un fromage roulant une colline (Gloucestershire) ou d'arracher la tête d'une oie pendue à l'envers en passant dessous à cheval (en Ardèche).
Même si le film est de 1954, il a des échos de nos jours: le citadin qui arrive à la campagne et ne respecte pas la culture et la tradition des lieux.
On peut aussi penser à un néolibéral : il refuse l'effacement des dettes décidées par son légataire etc.
Ma scène favorite est quand il annonce qu'il ne sponsorisera plus la chasse à courre car pas fan "of the blood sports", ces "sports sanguinaires".