Ce film fait suite aux événements de la saison 2 de la série animée Hibike Euphonium et se classe en parallèle du film "Liz et l'oiseau bleu". Produit une nouvelle fois par le studio Kyoto Animation (avant les événements ayant eu lieu à l'été dernier), ce film se veut le pendant du côté de Kumiko du concours où le lycée présente leur interprétation de la pièce "Liz et l'oiseau bleu" écrite à l'occasion des deux films.
Graphiquement dans le style de la série l'ayant précédé, on y voit beaucoup plus d'effets visuels (la transparence des lumières dans l'eau, les mouvements de caméra) qui montrent que, là encore, le studio Kyoani a atteint un sommet dans la représentation du réelle. Moins onirique que le film "Liz et l'oiseau bleu", celui-ci est plus réaliste à tout point de vue. C'est pour le mieux car ce n'est jamais decevant de voir un animé aussi bien présenté.
Côté musique, hé bien je vais juste redire ce que j'ai dit à propos de "Liz et l'oiseau bleu": on est dans de la très grande qualité. Cette composition a été écrite pour l'occasion, et est parfaitement respectée dans l'interprétation ici (que l'on ne voyait pas dans Liz et l'oiseau bleu finalement) Les deux films sont complémentaires sur ce point, car à moins d'avoir écouté en boucle l'ost du premier, on ne connaît pas les morceaux. Il y a un "mais". J'aimais vraiment beaucoup le parti pris adopté dans "Liz et l'oiseau bleu" en jouant entre la musique, les bruitages et l'animation. Ici, rien de ça. Tout est à l'image de la jolie Kumiko: sérieux. Et ça, j'apprécie moins.
Côté scénario, l'on reste dans ce qu'était la série Hibike Euphonium. Mais plus de la saison 1. Qui plus est, il me paraît difficile de refaire l'excellence narrative et scénaristique d'une année de lycée en un film de 1h30 quand la série avait mis deux saisons. Tout est condensé et rapide, il est plutôt difficile de s'attacher aux nouveaux personnages. En fait ce film est avant tout une façon d'aborder une probable suite sous forme de série et de donner un cadre au magnifique film "Liz et l'oiseau bleu". Autant vous dire que la mièvrerie que certains reprochaient à ce dernier paraît bien futile à l'égard du peu d'ambition de ce film. Oath's Finale est, je le redis, à l'image du personnage de Kumiko, et on est très loin de la beauté du duo Mizore / Nozomi qui collait parfaitement à leur film. Du moins sans être trop critique, ça me plaît moins, mais ça marche aussi.
Ici c'est un peu fade, Rika est en retrait la majorité du film, seule une nouvelle dans le casting, la petite Kanade présente un petit peu d’intérêt. N'empêche que je suis dur mais c'est parce que j'ai appris à être exigeant en voyant les œuvres précédentes, et là je suis un peu déçu.
Émouvant sans trop l'être, jouant une partition juste mais sans couleur, et pourtant divinement fait, ce film est comme un nouveau départ pour Hibike Euphonium. Il appelle forcément à autre chose, et n'a pas la prétention d'être un chef d'oeuvre. C'est presque un appel aux fans pour vérifier s'ils sont toujours là, une hésitation comme la réponse que l'on donne à une déclaration d'amour. Mais comme l'écrivait une grande lycéenne dans un autre animé, le mieux que l'on puisse faire pour ce film, c'est de lui écrire "je suis là" comme si on l'écrivait dans la cour d'un collège en attendant mieux. Même si ce n'est pas le meilleur film, il nous permet de continuer à vivre cette série de qualité, et à enfin entendre le solo de Mizore. Il faut continuer!