Adolescent ; un beau métier
Alors c'est l'histoire de John Cusack qui tient un magasin plein de vinyles et qui se fait régulièrement plaqué (ou du moins 5 fois). La petite blonde étant la fois de trop, John va tenter de comprendre ce qui cloche chez lui après de ses ex. Et ça pourrait presque nous intéresser si les raisons n'étaient pas dès le début écrites sur sa tronche : il est le type moyen refusant d'évoluer dont la vie sociale se résume à ses deux employés (dont un, en plus, c'est Jack Black ; tout pour mettre une femme à l'aise, décidément !)
Mais heureusement, le flim ne se lance pas dans la quête personnelle du personnage ; mais plutôt dans une globalité des sentiments où l'on peut se retrouver avec une certaine nostalgie. Les situations sont variées et sympathiques ; on se retrouve devant un buffet où l'on goûte de tous les petits fours. Et parfois, on s'exclame "eh mais j'ai déjà goûté cette saveur !"
High fidelity parvient aussi à être un film de sentiments qui ne tombe pas dans la niaiserie. Ceci est sauvé par l'humour, jamais excellent mais toujours accepté, et le maniement intellectuel du phénomène. Les fleures-bleues pourront même reprocher au film de s'essayer à être trop rationnel. Et pourtant, c'est peut-être ce qu'il faut.
Au final, on se retrouve devant un film plus malin qu'il en a l'air, et on se plait à voir évoluer les choses dans le bon sens comme dans le mauvais, sans jamais tomber dans un sentimentalisme gratuit.