Snowpiercer prend de la hauteur
Adapté du roman éponyme de l'écrivain britannique J. G. Ballard sorti dans les années 70, High Rise est une histoire qui a tout pour plaire aujourd'hui. Sorte de dystopie en huis-clos, les...
le 3 mars 2016
46 j'aime
L'histoire commence par le rêve d'un architecte: créer une société nouvelle, un homme nouveau, une morale nouvelle - toute référence aux complexes de puissance de certains architectes est fortuite. Puis, un goûter d'anniversaire. Tout bascule. La lutte des classes, basses, démentielle, prend vie, sous forme d'une interminable compétition autour de la fête et de la débauche. Mettant en danger, tout. Et la tour, support de cette société, se dégrade en même temps.
Mais est-ce vraiment le propos, la critique de la lutte des classes, de l'illusion de la mixité sociale, ou de la toute-puissance de l'architecte? N'est-ce pas plutôt une lutte d'individus? Une critique de l'individualisme décadent? Du manque de recul? De la primauté de l'urgent sur l'essentiel?
Cette dystopie est violente. D'autant plus violente que le plus coupable est ce héros toute en froideur et en indifférence. Le moins coupable, alors qu'il est celui par qui tout arrive, est cette brute violente.
Une œuvre qui manque de puissance et de rythme.
Une œuvre sculpturale. Tout est sculpture, l'image, le son, la tour, les intérieurs, les tenues, les séquences mais aussi et surtout Tom Hiddleston, nu, en costume, sous la douche, couvert de peinture. Cet homme est sous-estimé.
Et il y a cette absurdité qui parcourt l'œuvre de bout en bout.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2016, Vus au cinéma en 2016, Les meilleurs films avec Tom Hiddleston et Les meilleurs films dystopiques
Créée
le 20 avr. 2016
Critique lue 497 fois
3 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur High-Rise
Adapté du roman éponyme de l'écrivain britannique J. G. Ballard sorti dans les années 70, High Rise est une histoire qui a tout pour plaire aujourd'hui. Sorte de dystopie en huis-clos, les...
le 3 mars 2016
46 j'aime
Ben Wheatley. On commence à le connaître, le lascar. Un expert dans l'art de la provocation à des niveaux divers, thématique, esthétique, horrifique. Pour donner quelques éléments de contexte afin de...
Par
le 31 mars 2016
46 j'aime
20
Les œuvres de J.G. Ballard sont toujours fascinantes à transposer au cinéma, surtout lorsqu’elles sont remises entre de bonnes mains. Et quand la satire sociale de l’écrivain « I.G.H » se voit...
Par
le 4 août 2016
40 j'aime
Du même critique
Un film comme un manifeste à la joie et au bonheur simple. Un duo de personnage Béatrice et une affabulatrice extravertie, Donatella est dépressive et discrète à l'extrême. Ces deux femmes se...
le 28 juin 2016
6 j'aime
4
Un film comme un roman qui explore l'enfance et rappel tant de roman. Des interrogations sur le pourquoi du comment, sur les relations, les parents, l'école, jamais formulées. Des réponses données...
le 9 nov. 2014
4 j'aime
Mékong Stories est un de ces films à persistance rétinienne. On ne comprend pas tout à fait, en sortant, ce qui s'est passé, ce qu'on en a compris, si on a aimé. C'est sur la longueur qu'il se...
le 19 mai 2016
3 j'aime