Les films « tranches de vie » sont parfois intéressants. Ici, on s’ennuie ferme. La faute au scénario sans âme de Toshihiro ou Shun Nakahara (?) et surtout en raison de l’absence d’expressions des actrices et surtout de Rika Arai où son impassibilité rend son personnage fade et sans intérêt. On ignore ce qu’elle pense et même si elle pense tout court. Visiblement, elle ne sent guère concernée. Ce fut son premier et dernier film. Ses copines Junko (Yoko Morimura) et Kaori ( Naomi Hagio) au moins sont motivées par l’argent pour leur projet de vacances. Kazuyo Ezaki et Masahiro Yoshiwara complètent la distribution pour les scènes chaudes. Celles-ci ne sont pas mauvaises notamment dans la jeep mais n’arrivent pas à relancer un quelconque intérêt pour ce film. En plus, techniquement, on voit les défauts : la caméra qui sursaute, l’ombre du technicien dans le champ. Probablement pour faire intellectuel, on esquisse la mise en abîme, on joue du jazz, on intercale des passages avec un lapin blanc, une toute petite fille et un gros pervers et on termine par une séquence d’inceste qui arrive comme un cheveu sur la soupe (déjà qu’elle n’était pas terrible !). Le réalisateur qui est photographe internationalement connu Nobuyoshi Araki ne se vante pas de sa seule réalisation dans le roman porno de la Nikkatsu et il a raison.
On peut sans regret esquiver la vision de ce pseudo-journal intime, ni drôle, ni dramatique, juste vide…