On sent un gap entre ce 3ème opus et les 2ers. Il s'explique par une chose : le changement de media.
Les 2 précédents étaient des téléfilms, avec des moyens très honorables pour ce genre d'oeuvre mais inférieurs au cinéma.
Cette fois, cet opus a été pensé et réalisé pour sortir sur grand écran. C'est en partie sa force mais surtout sa faiblesse.
Forte d'une certaine expérience, l'équipe est désormais bien rodée et les scènes de chants et de danse s'enchaînent assez naturellement et avec des chorégraphies de plus en plus complexes et de mieux en mieux maîtrisées.
De même, ils se sont permis de "craquer leur slip" et d'aller très loin dans le 2nd degré et le meta à de nombreuses reprises. Régulièrement, on se dit "ils sont partis loin là".
Mais, en même temps, ce changement de media implique moins de DIY. La réalisation est (trop) propre, les plans sont lisses. Il n'y a plus cette rugosité qui faisait le charme des téléfilms où l'on sentait que l'équipe avait peu de moyens mais beaucoup d'inventivité et qu'elle faisait tout pour que ça marche parce qu'elle était contente d'être là où elle était.
Là, c'est trop pro. Même les acteurs donnent l'impression d'avoir signé pour ce 3ème volet juste pour pouvoir mettre un terme à cette franchise et passer à autre chose dans leur carrière.
D'ailleurs, ce manque d'engouement fait que je n'ai pas vraiment eu une chanson qui m'a marquée. Attention, les numéros sont bien, les chansons sont catchys et énergiques (celle de la casse auto est vraiment top) mais rien de mémorable.
C'est donc un final en demie-teinte pour cette trilogie : sans être mauvais, il est un peu trop éloigné du ton de la franchise pour satisfaire ceux qui ont aimé les 2ers.