J’apprécie le scénariste Hiroshi Saitô. La thématique n’est pas si éloignée du remarquable Onna kyôshi-gari. Alors d’où vient le sentiment d’ennui qui guette le spectateur ? Certes, Rei Akasaka a une aura plus faible que Yuki Kazamatsuri mais elle est convaincante ici. Le défaut me semble venir, même si le montage est vif, de la réalisation assez plate de Shôgorô Nishimura plus habitué au SM pur et dur qu’aux affres existentielles d’une enseignante. D’ailleurs, autre élément déroutant, le lycées et ses frasques ne sont qu’un décor anecdotique au propos du film qui est me semble-t-il sociétal : Doit-on se marier pour réussir sa vie ? avec qui ? et quand ? Tous les protagonistes du film tournent autour de cette problématique. Kayoko et ses amants, et les filles qui gravitent autour d’eux Shizuko (Ryoko Watanabe) et Yumi (Saeko Kuga) ont chacun leur réponse. Plus grave et plus gênant, un des moments forts du film (le viol collectif) s’articule sur une problématique totalement annexe, celle de l’enseignement au Japon. On pourra reconnaître que le choix final de Kayoko est le seul élément réjouissant dans ce film sur lequel on a un peu de mal à accrocher. Ce portrait de femme n’est pas à la hauteur de nos espérances.