Censé rebooster la franchise après trois films, une série animé et une série TV (sans oublier le spin-off de celle-ci : "L'Immortelle"), ce quatrième opus des Highlander a l'originalité de réunir les deux immortels McLeod sur grand écran. D'un côté, le monolithique Christophe Lambert ; de l'autre, le monolithique Adrian Paul. L'idée est certes bonne mais le film a hélas quelques années de retard et personne ne s'est vraiment intéressé au sort des deux cousins face à un méchant « encore plus méchant que le précédent », incarné en l'occurrence ici par le cabotin de première Bruce Payne.
Le scénario de cette nouvelle aventure est à priori intéressant mais sombre vite dans le n'importe quoi, notamment à cause de séquences finement ratées, de dialogues abscons et d'une mise en scène qui se veut rafraichissante mais n'égale en rien les précédentes. De plus, n'y voyez pas Highlander: Endgame comme un film dont Christophe Lambert est le héros, il n'en est rien. La star, la vraie, c'est Adrian Paul, œuvrant pour sauver sa peau ainsi que la femme qu'il aime et éliminer cet effroyable méchant pas gentil du tout. Ce quatrième film est donc plus la suite de la série TV qu'autre chose...
Le nouveau casting fresh & young comprend quant à lui la plantureuse Lisa Barbuscia, la star asiatique Donnie Yen (passage Outre-Atlantique raté pour le petit Cantonais) et quelques acteurs de seconde zone campant des bad-guys nerveux. Les effets spéciaux sont plus ou moins de qualité malgré leur outrance parfois inutile et les scènes d'action beaucoup plus chorégraphiées que d'ordinaire. Ainsi, le long-métrage se regarde avec un petit plaisir coupable mais s'oublie très rapidement à cause de la pauvresse du scénario, l'émotion absente de la part des protagonistes et la mise au rabais de Lambert, ici en second plan. Bref, est-ce que le film aurait été meilleur sans Doug Aarniokoski ? Pas vraiment...