Avant toute chose, sachez que ce film a été témoin de l'un des pires déboires jamais arrivés lors d'une production. En cours de tournage, le film se retrouve en manque de budget face à la crise économique et c'est une compagnie d'assurances argentine totalement larguée en matière de cinéma qui accepte de financer le long-métrage tout en imposant cette histoire de "planète des immortels".
Dépassé par cette situation plus que ridicule dont il est pieds et mains liées, Russell Mulcahy se retrouve à réaliser un film dont il connait au préalable l'issue : l'échec, aussi bien artistique que commercial. Incohérences multiples, longueurs inutiles, dialogues au ras des pâquerettes, action molle du genou (est-ce vraiment la même équipe que le premier ?), interprétation douteuse malgré la présence de l'immense Michael Ironside et de la belle Virgina Madsen... Cette séquelle inutile est une catastrophe extrêmement difficile à regarder.
Quand Christophe Lambert fait de son mieux pour entretenir son maigre succès, le retour improbable de Sean Connery dans la peau du mythique Ramirez (mort dans le premier film, rappelons-le) est aussi ridicule que la prestation de l'acteur, visiblement à l'ouest durant le tournage. Comme on le comprend... De séquences ringardes à des passages inutilement complexes devenant vite incompréhensibles puis évoluant par un désintéressement total, Highlander II devient sans conteste le plus mauvais film de la saga, une honte complète pour son réalisateur (Mulcahy s'en mord encore aujourd'hui les doigts) à peine essuyée par la version director's cut, éclipsant déjà toute la partie "extra-terrestre".